Question de Mme ROSSIGNOL Laurence (Oise - SOC) publiée le 28/02/2013

Mme Laurence Rossignol attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur les difficultés de prise en charge de l'endométriose, pathologie invasive, chronique et très souvent invalidante qui touche 10 à 20 % des femmes en France.

L'endométriose étant une pathologie difficile à diagnostiquer et à traiter, les conséquences induites s'avèrent lourdes pour les patientes confrontées aux traitements médicaux et chirurgicaux itératifs pour un succès parfois médiocre.

L'absence de traitements adaptés et la mise en place de protocoles de soins insatisfaisants renforcent les défaillances actuelles du système de prise en charge médicale.

Selon l'association française de lutte contre l'endométriose, les répercussions financières se révèlent également non négligeables sur notre système de santé. En raison de la multiplication des soins liés à cette maladie, le coût pour l'assurance maladie pourrait s'élever à 13,6 milliards d'euros pour une population estimée de 1,4 million de femmes de la puberté à la ménopause.

En conséquence, elle lui demande si le Gouvernement envisage, dans le cadre de la prochaine loi de santé publique, d'une part, de mettre en œuvre une campagne nationale de prévention sur l'endométriose (envers le public et les praticiens), d'autre part, de développer la recherche pour mieux traiter et diagnostiquer cette pathologie.

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Réponse du Ministère des affaires sociales et de la santé publiée le 08/08/2013

L'endométriose est une pathologie fréquemment rencontrée en gynécologie puisqu'elle concerne environ une femme sur dix. Elle génère un grand nombre de symptômes et se manifeste par des douleurs pelviennes, des menstruations abondantes et peut entraîner une infertilité. Certaines endométrioses peuvent être des formes asymptomatiques. L'information des patientes et des professionnels de santé se fait à l'aide des outils mis en place par l'Agence nationale de sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé (ANSM), la Haute autorité de santé (HAS) ainsi que par les sociétés savantes, tel que le collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) ou les associations de patients. Ceci est d'autant plus important que l'endométriose est une maladie, malheureusement, encore aujourd'hui difficile à diagnostiquer et à traiter. Il convient, en outre, de s'appuyer davantage sur les structures spécialisées existantes en France, que ce soit dans le domaine de la douleur ou dans celui de l'aide médicale à la procréation. La ministre des affaires sociales et de la santé a tout à fait conscience de la nécessité d'accentuer les efforts engagés afin d'améliorer la qualité des diagnostics et des prises en charge de cette pathologie. Des travaux s'engagent actuellement au niveau des services ministériels à partir des contributions de l'association Endofrance.

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