Question de M. FOURNIER Jean-Paul (Gard - UMP) publiée le 07/02/2013
M. Jean-Paul Fournier souhaite interroger M. le ministre de la défense sur le devenir des forces prépositionnées en Afrique qui ont montré toute leur pertinence ces derniers mois.
L'opération Serval au Mali, mais également l'engagement en République centrafricaine au cours du mois de décembre 2012 ont en effet souligné combien la réactivité de nos armées et leur aptitude à la projection dans l'urgence tiennent notamment à l'existence de bases en Afrique et de forces immédiatement disponibles et projetables conséquentes.
À l'heure où les travaux de révisions du Livre blanc sur la sécurité et la défense nationale de 2008 sont en cours et alors que nombre de voix s'élèvent pour réduire cet outil militaire, dans son format et ses capacités, au titre des efforts, certes légitimes, de réduction de la dépense publique, il lui demande de préciser ce qui est envisagé pour la présence de l'armée française en Afrique dont l'intérêt stratégique dans la lutte contre les mouvements terroristes internationaux et la défense de notre sécurité vient de se rappeler à notre pays de façon criante.
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Transmise au Ministère de la défense
Réponse du Ministère de la défense publiée le 05/02/2015
Conformément aux évolutions programmées par le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale publié en 2013, la réorganisation des forces de présence françaises constitue un projet global tendant à transformer notre dispositif en le rapprochant de la bande sahélo-saharienne, tout en contribuant à l'objectif général de réduction des effectifs du ministère de la défense. Dans ce contexte, s'agissant de l'Afrique, le président de la République a décidé la mise en place d'un schéma de présence permettant : - de développer les capacités de la force africaine en attente (FAA), en formant chaque année 20 000 soldats locaux. Cet effort reposera essentiellement sur les pôles opérationnels de coopération de Dakar et de Libreville qui, dotés chacun d'un effectif de 350 militaires, sont en mesure de proposer plus de 188 formations différentes à nos partenaires ; - de préserver une capacité d'intervention à partir de deux bases implantées à Abidjan et à Djibouti. Cette organisation a été définie de manière à soutenir et à compléter le dispositif déployé par la France dans le cadre de la conduite des opérations extérieures.
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