Question de M. de MONTESQUIOU Aymeri (Gers - UDI-UC) publiée le 07/02/2013

M. Aymeri de Montesquiou attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt sur les inquiétudes des viticulteurs relative à la propagation de l'esca, une maladie du bois qui ravage leurs vignes. Le 9 décembre 2011, le ministère de l'agriculture s'était engagé de réunir l'ensemble des chercheurs européens travaillant sur ce sujet afin de mettre en commun les avancées de la recherche. Le contact avec les scientifiques a été établi mais, à ce jour, aucune date de travaux n'a été fixée alors que le taux des ceps contaminés n'a cessé d'augmenter, entraînant 10 % de pertes par an et des baisses de rendements considérables. Il lui demande donc de bien vouloir lui indiquer si le Gouvernement compte rapidement mettre en place un symposium sur ce sujet, ainsi que de lui préciser les mesures qu'il compte mettre en œuvre pour trouver des moyens de lutte efficaces contre cette maladie de la vigne.

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Réponse du Ministère de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt publiée le 28/03/2013

Les maladies du bois, esca, eutypiose et black dead arm, résultent de l'attaque d'un complexe de champignons qui envahissent le cep, perturbent la circulation de la sève et provoquent à plus ou moins long terme le dépérissement de pans entiers de vignobles. Connues depuis toujours, elles constituent avec la flavescence dorée les dangers phytosanitaires les plus préoccupants du vignoble national. Une absence de moyens de lutte directs efficaces, alliée à l'influence de facteurs environnementaux favorisants ne font qu'aggraver cette situation. La lutte repose essentiellement sur l'utilisation de mesures prophylactiques qui nécessitent, pour être pleinement efficaces, d'être mises en œuvre de façon coordonnée et surtout généralisée sur l'ensemble d'un vignoble. Les mesures préconisées actuellement sont notamment l'utilisation de plants sains et la mise en œuvre de pratiques culturales qui minimisent les contaminations par les plaies de taille. À la suite de l'appel à projets sur les maladies du bois de la vigne, lancé en décembre 2008, piloté par l'institut français de la vigne et du vin, et financé à hauteur de 60 % par le ministère chargé de l'agriculture pour plus de 1,5 million d'euros, cinq projets de recherche appliquée et d'innovation ont été mis en œuvre. Les résultats de ces études sont aujourd'hui partiellement disponibles. Le ministère chargé de l'agriculture a donné son accord pour accompagner financièrement l'évaluation, la réorientation des recherches ainsi que leur élargissement au niveau européen. En effet, aujourd'hui, une part très large de la communauté scientifique et des organismes de développement est fortement mobilisée sur ce sujet. Des rapprochements entre programmes de recherches sont envisagés notamment avec le secteur de la forêt qui connaît des problèmes similaires avec le dépérissement forestier. À ce jour aucun moyen curatif direct n'est disponible. En parallèle aux études portant sur la biologie des champignons, des investigations de terrain doivent être diligentées. Dans l'attente, il convient de mettre en œuvre, de la façon la plus rigoureuse qui soit, les mesures prophylactiques préconisées par l'institut français de la vigne et du vin (IFV). C'est ce même institut qui coordonne l'ensemble des recherches appliquées sur le sujet.

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