Question de M. BOYER Jean (Haute-Loire - UDI-UC) publiée le 28/02/2013

M. Jean Boyer demande à Mme la ministre de l'égalité des territoires et du logement de dresser une évaluation des pôles d'excellence rurale. Le principal objectif du premier appel à projets « Pôles d'excellence rurale », lancé en décembre 2005, était de soutenir des projets innovants, créateurs d'emplois directs et indirects en milieu rural. L'intérêt de cette démarche est d'associer des partenaires publics et privés s'inscrivant dans une perspective de développement durable. Les pôles d'excellence rurale ont apporté une réponse, non à une politique de guichet mais à des projets locaux qui n'auraient jamais pu voir le jour sans cette initiative. Au final, les appels à projets lancés en 2006 et 2009 ont généré 642 pôles d'excellence rurale dont 346 sont terminés, 263 en cours de réalisation et 33 abandonnés. À la suite de la première sélection par le comité interministériel d'aménagement et de développement du territoire du 12 juillet 2005 et alors que d'autres candidatures à la labellisation ont été renouvelées, il souhaite savoir quels sont les enseignements qui ont pu en être tirés. De plus, il souhaite obtenir des précisions sur la procédure mise en œuvre pour l'évaluation de ce dispositif. Par ailleurs, il s'interroge sur le caractère suffisant des crédits de paiement qui leur sont destinés, au regard du nombre de pôles labellisés en cours de finalisation, et du renouvellement souhaitable de ce dispositif. Il souhaite également connaître les modalités envisagées pour leur mise en réseau et leur évaluation. Il aimerait savoir si le Gouvernement entend prolonger cette mesure qui a permis à de nombreux territoires de porter de vrais projets d'aménagement en dehors des simples frontières communales ou intercommunales, tout en apportant une réflexion plus large. Il souhaiterait savoir s'il est prévu de lancer une troisième génération de pôles d'excellence rurale, ayant la conviction qu'il y a d'autre projets en attente. Pour toutes ces raisons, ces initiatives doivent être soutenues et accompagnées dans leur développement afin de prendre en compte l'espace à gérer de notre pays. En effet, personne ne réclame d' « oasis » ruraux mais simplement les moyens de donner à l'ensemble de nos territoires l'occasion de survivre et de vivre comme ils le méritent. Personne ne demande de privilèges spécifiques mais simplement une parité, afin de compenser les nombreux handicaps : altitude, climat, enclavement, espace, topographie. La France rurale ne peut pas se contenter d'être une spectatrice passive de son déclin, au contraire, elle veut être une actrice de son renouveau, de sa renaissance. Elle attend d'être mieux comprise. Il lui demande comment le Gouvernement entend répondre à cette attente déterminante pour l'avenir de tous les territoires et surtout ceux situés en zone de montagne.

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La question est caduque

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