Question de Mme PROCACCIA Catherine (Val-de-Marne - UMP) publiée le 31/01/2013

Mme Catherine Procaccia interroge Mme la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche sur l'appellation du zoo de Vincennes.

L'attachement des élus comme des citoyens au zoo installé depuis 1934 dans le bois de Vincennes n'est pas récent, tous ont pu déplorer sa lente dégradation au fil des années.
Déjà, en 1987, avec quelques élus parisiens, elle avait créé l'association pour la « sauvegarde du zoo de Vincennes » qui avait permis d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur l'imbroglio juridique entre la Mairie de Paris, le Muséum et le ministère de l'enseignement supérieur, finalement réglé après de longues années.

Après la rénovation du Grand Rocher, c'est la restauration du parc tout entier qui est en cours grâce à l'engagement de financement du ministère de l'enseignement supérieur pour ce que l'on peut considérer comme un nouveau parc zoologique.
Dans une quinzaine de mois, se déroulera son inauguration après trois ans de travaux. Mais élus, Vincennois et riverains Val-de-Marnais s'inquiètent du projet qui vise à le débaptiser.
En effet, la presse a déjà fait écho de la volonté de la nouvelle directrice de ne pas utiliser le nom de Vincennes et ne conserver que Parc zoologique de Paris « pour asseoir la vocation internationale du zoo et sa position dans le monde » .
Pour des générations de Français, pas uniquement pour les franciliens, le « zoo de Vincennes » fait partie de notre patrimoine national.
L'exemple du champ de courses hippiques rebaptisé Paris-Vincennes mais toujours appelé par les médias « hippodrome de Vincennes » démontre que la notoriété d'un équipement n'est pas liée au nom de la capitale. Dans cette logique, l'appellation de « Parc zoologique de Paris-Vincennes » serait un bon compromis.
Elle voudrait connaître l'instance habilitée à statuer sur le nom du parc et savoir si une concertation entend être menée avec la population et/ou les élus avant que cette décision ne soit entérinée.

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Réponse du Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche publiée le 25/04/2013

Depuis sa création en 1934, le parc zoologique construit sur un terrain de la ville de Paris dans le bois de Vincennes, fait l'objet d'une double appellation. Le parc zoologique de Paris (son nom officiel) et le zoo de Vincennes (son nom vernaculaire) cohabitent depuis lors pacifiquement dans le cœur des français. Fermé depuis 2008, après une longue agonie liée à l'absence de véritable programme de restauration et à la dégradation de ses infrastructures, ce monument très populaire ouvrira à nouveau ses portes en 2014, après vingt-sept mois de travaux. C'est une nouvelle vie qui s'offre à lui. Le concept entièrement nouveau développé à cette occasion par le muséum national d'histoire naturel (MNHN) est à la pointe de la protection, de la recherche et de la sensibilisation sur les enjeux de la biodiversité. Il privilégie l'immersion des visiteurs dans des biozones, le bien-être animal, et la recherche par les scientifiques pour une meilleure compréhension des enjeux liés à la biodiversité. Il remplace ainsi un zoo dont les principes de présentation et de gestion animalière ne correspondaient plus aux standards contemporains. Cette renaissance est un évènement important dont nous devons tous nous féliciter. Elle s'accompagne d'une réflexion développée par le muséum sur le nom public du parc, qui ne vise pas à faire disparaître l'appellation « Zoo de Vincennes » (qui n'a jamais existé officiellement), mais à préciser le nom qui permettra d'offrir la notoriété qu'il mérite à ce projet important. Il est, en effet, essentiel pour ce nouveau parc, d'être identifié internationalement. Les enjeux de fréquentation comme le rayonnement scientifique du projet imposent une réflexion sur son nom d'usage. Cette décision relève du MNHN dont le site dépend, qui saura veiller au respect des valeurs, de l'histoire et du public de cet établissement prestigieux. Ce choix ne fera pas disparaître le surnom affectueux « Zoo de Vincennes » qui continuera à enrichir l'identité d'un monument cher au cœur des Français en général, et des communes riveraines en particulier.

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