Question de Mme ANDRÉ Michèle (Puy-de-Dôme - SOC) publiée le 24/01/2013

Mme Michèle André attire l'attention de Mme la ministre des sports, de la jeunesse, de l'éducation populaire et de la vie associative Mme la ministre des sports, de la jeunesse, de l'éducation populaire et de la vie associative sur les décisions des instances sportives autorisant le port de signe distinctif lors de pratique sportive.

Elle s'inquiète des décisions des fédérations et du Comité international olympique qui portent atteinte au principe de laïcité. Elle lui rappelle qu'en matière de pratique sportive, l'équipement ne doit présenter aucune inscription politique, religieuse ou personnelle. Déjà, les jeux olympiques de Londres avaient donné une image navrante de ces dérives avec le spectacle de la judoka saoudienne contrainte de porter un signe religieux.
Elle rappelle qu'afficher sa pratique religieuse est incomptable avec la laïcité -socle de notre société-.

Le football, sport d'une singulière popularité, se heurte même au principe de laïcité. En effet, la FIFA autorise le hidjab sur les terrains de foot et va même jusqu'à publier, dans une circulaire à l'intention des fédérations nationales, que cette mesure ne concerne que des femmes. De façon plus générale, la décision de la FIFA est un signal lourd de sens à destination des acteurs du monde sportif qui tentent de garder au sport sa dimension universelle et neutre sur le plan politique ou religieux.

Elle l'alerte sur les prémices de telles pratiques en France et rappelle que le sport se fonde sur l'exigence de neutralité.
Elle s'interroge sur la manière dont le Gouvernement souhaite interdire les pratiques discriminatoires dans le sport.
Elle souhaite qu'elle puisse interpeller le CIO, la FIFA et les fédérations internationales qui prévoient des dérogations au principe de laïcité.
Enfin, elle mentionne que le sport constitue un facteur privilégié d'épanouissement et d'insertion dans notre société, d'ouverture et d'émancipation qu'il faut préserver de tout communautarisme de quelque type que ce soit.

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Réponse du Ministère des sports, de la jeunesse, de l'éducation populaire et de la vie associative publiée le 11/04/2013

La position du Gouvernement est claire : on ne porte pas de voile pour faire du sport. Un terrain de football, un stade, un gymnase, un dojo ne sont pas des lieux d'expression politique ou religieuse. Ce sont des lieux de neutralité où doivent primer les valeurs du sport : l'égalité, la fraternité, l'impartialité, l'apprentissage du respect de l'arbitre, de soi-même et de celui d'autrui. Il appartient donc au mouvement sportif français de faire en sorte que les règlements respectent ces valeurs, tout en garantissant l'absence de discrimination et une stricte égalité hommes-femmes. En effet, nul ne doit être écarté de la pratique sportive en raison de ses opinions religieuses ou politiques. Le sport est un formidable levier d'intégration, de lutte contre l'échec scolaire, d'émancipation et de réduction des inégalités sociales et culturelles. Le Gouvernement et l'ensemble des acteurs du monde sportif restent vigilants, mobilisés et déterminés à empêcher que le sport ne devienne un lieu de tensions, de sexisme ou d'exclusion.

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