Question de M. DOUBLET Michel (Charente-Maritime - UMP) publiée le 13/12/2012
M. Michel Doublet attire l'attention de M. le ministre de l'économie et des finances sur l'augmentation du taux de TVA pour les activités équestres et les incidences pour les familles qui devront faire face à une hausse brutale de 12,6 % des tarifs. Seront concernés 6 000 emplois directs et plus de 2 000 poneys-clubs et centres équestres, implantés en milieu rural et qui contribuent à la dynamique de nos territoires. En conséquence, il lui demande quelles mesures il compte mettre en œuvre pour préserver une filière économique non délocalisable, créatrice d'emplois et pour maintenir l'accès au plus grand nombre.
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Réponse du Ministère de l'économie et des finances publiée le 07/02/2013
Dans sa décision du 8 mars 2012, la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) a jugé qu'en appliquant le taux réduit de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) aux opérations relatives aux chevaux non destinés à être utilisés dans la préparation des denrées alimentaires ou dans la production agricole, la République française a manqué aux obligations qui lui incombent en vertu des dispositions de la directive communautaire de 2006 en matière de TVA. Le taux normal de la TVA s'applique à compter du 1er janvier 2013 pour les sommes attribuées par les sociétés de course au titre des gains de course réalisés par les entraîneurs pour les chevaux dont ils sont propriétaires et pour la vente de chevaux, à l'exception de ceux destinés à la boucherie ou encore utilisés dans la production agricole (labour, débardage...). En revanche, la disposition législative introduite dans la loi de finances rectificative du 28 décembre 2011, qui a étendu le taux réduit aux prestations correspondant au droit d'utilisation des animaux à des fins d'activités physiques et sportives et de toutes les installations agricoles nécessaires à cet effet à compter du 1er janvier 2012, continue de s'appliquer même si l'article 63 de la loi de finances rectificative du 29 décembre 2012 a prévu son abrogation à une date fixée par décret et au plus tard au 31 décembre 2014 compte tenu du risque de condamnation de la France pour manquement sur manquement dans ce délai. En cas de victoire de la France devant la CJUE, il sera toujours possible au législateur d'abroger cette disposition d'ici au 31 décembre 2014.
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