Question de M. DOUBLET Michel (Charente-Maritime - UMP) publiée le 08/11/2012
M. Michel Doublet attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur l'avenir de gynécologie médicale. À la suite de la mobilisation des femmes et des élus, la spécialité gynécologie médicale, supprimée en 1987, a été rétablie en 2003 avec le diplôme, et l'accès direct au praticien maintenu.Toutefois le faible nombre de postes d'internes attribués à cette spécialité (entre 20 et 30 par an depuis la création du diplôme) ne permet pas le remplacement des gynécologues médicaux partant à la retraite. Les chiffres de l'Observatoire national de la démographie des professions de santé confirment que le nombre des praticiens en exercice ne permet plus d'être suivies qu'à un quart des femmes en âge de consulter. Or du devenir de cette spécialité dépend la santé de millions de femmes, en particulier celle des jeunes. Le Comité de défense de la gynécologie médicale attend des mesures concrètes en termes de nombre de postes d'internes ouverts en gynécologie médicale pour répondre à l'urgence de la situation. En conséquence, il lui demande quelles mesures le Gouvernement compte mettre en œuvre en la matière.
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Réponse du Ministère des affaires sociales et de la santé publiée le 11/04/2013
Le Gouvernement attache une grande importance au maintien de la profession de gynécologie médicale. En effet, la santé des femmes est une priorité majeure. Les femmes sont attachées à avoir un gynécologue médical. Une enquête publiée en mars 2010 a d'ailleurs démontré que sur un échantillon de 3 000 femmes, 93 % des interrogées souhaitent être suivies par un gynécologue médical pour ses compétences et 60 % parce qu'elles lui font confiance. Plus de 60 % des femmes consultent une fois par an. Le Gouvernement souhaite donc garantir aux Françaises la possibilité d'accéder à un gynécologue médical quand elles le souhaitent. Ainsi, plusieurs réponses ont été apportées concernant la situation démographique de la profession de gynécologue médical. La première mesure est de consolider le DES de gynécologie médicale en tant que spécialité médicale à part entière : le projet de décret qui visait à rendre automatique l'agrément pour la gynécologie médicale des services de gynécologie obstétrique a été retiré. Le nombre de postes offerts à l'issue des épreuves classantes nationales en gynécologie médicale a été porté de 122 entre 2010-2011 et 2014-2015 à 153 entre 2012-2013 et 2016-2017. Enfin, pour permettre une répartition plus équilibrée de ces professionnels, le gouvernement s'est engagé sur la signature de 1 500 contrats d'engagements de service public d'ici 2017 : les bénéficiaires de ce contrat s'engagent à exercer leurs fonctions, à compter de la fin de leur formation, dans des lieux d'exercice spécifiques proposés dans des zones où la continuité des soins fait défaut pour une durée minimale équivalente à celle correspondant au versement de l'allocation (avec un engagement minimum de deux ans). Ce dispositif a été conçu dans le but de renforcer l'offre de soins de premier recours sur le territoire ; il offre donc la possibilité d'accompagner très tôt les étudiants en médecine qui souhaitent s'orienter vers la gynécologie médicale.
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