Question de Mme SITTLER Esther (Bas-Rhin - UMP) publiée le 01/11/2012
Mme Esther Sittler attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur les difficultés rencontrées par les malades atteints de fibromyalgie pour faire reconnaître leur maladie.
En effet, la décision de prise en charge de ces personnes est laissée à l'appréciation du seul médecin-conseil dont elles dépendent. Or, depuis plusieurs années, on annonce l'élaboration d'un guide de procédure qui serait distribué aux médecins-conseils afin de les sensibiliser à cette pathologie. Or, il apparaît que ce guide n'a toujours pas vu le jour, expliquant de très fortes disparités de prise en charge des patients d'un médecin-conseil à l'autre.
Elle lui demande par conséquent, d'une part, quelles dispositions elle entend prendre afin d'assurer une meilleure reconnaissance de cette maladie et, d'autre part, s'il ne conviendrait pas d'intervenir auprès de l'Union nationale des caisses d'assurance maladie afin que ce guide de procédure soit enfin mis à disposition des médecins-conseils.
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Réponse du Ministère des affaires sociales et de la santé publiée le 03/01/2013
La fibromyalgie, dont la prévalence est estimée à 3,4 % chez la femme et 0,5 % chez l'homme, est un syndrome douloureux chronique diffus qui s'accompagne de fatigue et de souffrance psychologique et dont la cause reste inconnue malgré les nombreux travaux menés actuellement en France et dans le monde. Elle ne comporte aucun signe spécifique clinique, biologique, radiologique ni histologique. Le diagnostic est le plus souvent porté par des rhumatologues, des médecins généralistes ou des médecins de la douleur. Elle se présente sous des formes et des degrés de gravité variables, allant de la simple gêne à un handicap important. Il n'existe pas à ce jour de traitement spécifique de la fibromyalgie. Le traitement associe des médicaments (antalgiques, antidépresseurs, autres psychotropes) et des thérapeutiques non médicamenteuses (kinésithérapie, balnéothérapie, exercices physiques, psychothérapie, relaxation, acupuncture, neurostimulation par exemple). En ce qui concerne la prise en charge de ces traitements, il est utile de rappeler les règles qui s'appliquent à l'ensemble des assurés (art. L. 322-3 du code de la sécurité sociale) et qui offrent la souplesse nécessaire à une prise en charge équitable. La fibromyalgie, dont la présentation, la gravité et l'évolution sont très variables d'un patient à l'autre, ne peut être inscrite sur la liste des affections comportant un traitement prolongé et une thérapeutique particulièrement coûteuse (ALD 30). En revanche, pour tout cas de fibromyalgie reconnue comme grave par le service médical et nécessitant des soins coûteux, le patient bénéficie d'une exonération du ticket modérateur (ALD 31).
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