Question de M. LAURENT Daniel (Charente-Maritime - UMP) publiée le 04/10/2012
M. Daniel Laurent attire l'attention de Mme la ministre déléguée auprès du ministre du redressement productif, chargée des petites et moyennes entreprises, de l'innovation et de l'économie numérique, sur le développement des incubateurs d'entreprise. Acteurs majeurs de l'accompagnement à la création d'entreprise, les chambres consulaires doivent faire bénéficier les jeunes de ce savoir-faire, en développant dans leurs établissements de formation des services adaptés. Des incubateurs d'entreprise permettraient à un étudiant ou apprenti, porteur d'un projet, de le tester, voire de le développer dans le cadre de son école, en bénéficiant d'un conseil et d'un suivi personnalisé. En conséquence, il lui demande de lui faire part de ses observations et des mesures qu'elle compte mettre en œuvre en la matière.
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Réponse du Ministère chargé des petites et moyennes entreprises, de l'innovation et de l'économie numérique publiée le 22/08/2013
Développer l'esprit d'entreprendre et d'innovation chez tous les Français et les jeunes en particulier est un enjeu pour la compétitivité et l'innovation de notre économie. C'est aussi un impératif de cohésion sociale car il est essentiel que chacun sache développer et valoriser ses talents. Selon les sondages réalisés depuis plusieurs années, les étudiants et les actifs de moins de 30 ans seraient en France près de 50 % à souhaiter devenir chef d'entreprise. Les moins de 30 ans ont représenté, en 2011, 24 % de la totalité des créateurs d'entreprise et 28 % des auto-entrepreneurs, ce qui marque une nette évolution par rapport aux années antérieures. L'accompagnement des jeunes porteurs de projet de création d'entreprise, puis des jeunes ayant créé leur entreprise est donc un enjeu majeur : il est indispensable pour aider les jeunes à passer de l'idée à la réalisation, et pour accroître les chances de succès de leurs projets. En matière d'accompagnement, les vingt-trois pôles d'entrepreneuriat étudiant (PEE) lancés depuis 2010 mettent en réseau les établissements d'enseignement supérieur, les collectivités locales, les réseaux consulaires, les associations, les professionnels de l'accompagnement pour élaborer ensemble des réponses aux besoins spécifiques des jeunes entrepreneurs. Ainsi, sur l'année universitaire 2011-2012, dans le périmètre des PEE, 167 000 étudiants ont bénéficié d'une action de sensibilisation à l'entrepreneuriat, de formation ou d'accompagnement de leurs projets de création. Ces actions ont concerné les étudiants de l'université et ceux issus des grandes écoles d'ingénieurs et de management (61 % dans les universités, 39 % dans les grandes écoles). Le développement d'incubateurs d'entreprise adaptés aux jeunes entrepreneurs est l'un des axes de travail de ces pôles et fait l'objet de premières expérimentations. Les réseaux consulaires sont pleinement impliqués dans ces travaux, dont la diffusion sur l'ensemble du territoire constituera un axe de travail du Gouvernement. Enfin, en complément et pour optimiser le transfert de la recherche publique vers l'économie, quinze mesures ont été adoptées par la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, le ministre du redressement productif et la ministre déléguée aux PME, à l'économie numérique et à l'innovation. La mesure 7 prévoit de rendre obligatoire la formation à l'innovation et à l'entrepreneuriat des étudiants, avec un objectif de 30 % d'étudiants formés dès la rentrée 2013.
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