Question de M. MADRELLE Philippe (Gironde - SOC) publiée le 11/10/2012
M. Philippe Madrelle appelle l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur les graves problèmes posés par l'adjuvant aluminique contenu dans de nombreux vaccins et lui rappelle l'importance d'études récentes relatives aux conséquences de cette utilisation de l'adjuvant aluminique notamment dans le déclenchement de la myofasciite à macrophages maladie neuro musculaire invalidante. En juin 2012, l'académie de médecine a reconnu dans un rapport que les sels d'aluminium injectés dans l'organisme pouvaient atteindre le cerveau. L'agence du médicament vient de refuser tout financement relatif à la poursuite des travaux de recherche par l'unité INSERM de l'hôpital Henri Mondor. Il lui demande de bien vouloir doter l'unité INSERM des moyens lui permettant de poursuivre ses travaux et ainsi sauver des vies.
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Réponse du Ministère chargé des personnes âgées et de l'autonomie publiée le 30/01/2013
Réponse apportée en séance publique le 29/01/2013
M. Philippe Madrelle. Madame la ministre, dans un contexte relativement anxiogène - un certain nombre de médicaments sont aujourd'hui contestés par des médecins, des spécialistes et d'éminents scientifiques -, ma question, qui porte sur le grave problème de l'utilisation des sels d'aluminium comme adjuvants vaccinaux, aurait peut-être mérité d'être inscrite à l'ordre du jour dans des délais plus rapides.
Une grève de la faim initiée par l'association E3M, ou Entraide aux malades de myofasciite à macrophages, et menée pendant vingt-quatre jours a permis de porter au grand jour ce sérieux problème de santé publique.
Madame la ministre, en votre qualité de médecin hospitalier reconnu, vous savez bien mieux que moi et que l'immense majorité d'entre nous que la myofasciite à macrophages est une maladie invalidante. Elle touche environ 600 personnes en France - en réalité plusieurs milliers, du fait d'une importante sous-notification - et se caractérise par un épuisement chronique et des douleurs musculaires permanentes, associés à des troubles neuro-cognitifs.
Vous imaginez, mes chers collègues, à quel point les victimes de cette maladie sont lasses et épuisées de devoir se débattre dans de multiples démarches administratives et judiciaires longues et coûteuses.
Saluons le courage de ces malades qui ont lancé l'alerte et se battent pour faire enfin reconnaître la pathologie dont ils sont injustement victimes. Grâce à leur ténacité et leur persévérance, quelques avancées ont été obtenues.
En juin 2012, l'Académie de médecine a admis que les sels d'aluminium injectés dans l'organisme atteignent le cerveau. En novembre dernier, le Conseil d'État a rendu un arrêt dans lequel est reconnu et établi le lien entre la myofasciite à macrophages et la vaccination.
De nouvelles publications internationales, dont l'une récente émanant de chercheurs du Massachusetts Institute of Technology, l'une des universités scientifiques les plus réputées des États-Unis, confirment la très forte probabilité de lien entre cet aluminium vaccinal et plusieurs pathologies très graves comme l'autisme. Cet adjuvant est aussi mis en cause dans la survenue de cas de scléroses en plaques post-vaccinales, de scléroses latérales amyotrophiques, de lupus, etc.
Madame la ministre, je suis certain que vous le reconnaîtrez, nous ne sommes plus devant les signaux de faible intensité évoqués en réponse à une question de Mme Brigitte Allain, à l'Assemblée nationale.
Nous ne pouvons donc que nous féliciter que le financement des travaux de recherche menés par l'unité INSERM de l'hôpital Henri-Mondor de Créteil ait été accepté pour l'année 2013. N'oublions pas que cette équipe française de chercheurs est leader dans le monde sur la question des sels d'aluminium vaccinaux. Pouvez-vous nous apporter des précisions quant à la hauteur du financement de ces travaux ?
Nous vous faisons confiance pour que le comité de pilotage mis en place présente toutes les garanties de neutralité afin que les professeurs Gherardi et Authier puissent travailler dans les meilleures conditions sur le sujet de la toxicité de l'aluminium.
On peut légitimement s'interroger sur les raisons qui ont poussé l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé à préconiser de « ne pas utiliser les produits cosmétiques contenant de l'aluminium sur peau lésée », sans prendre de mesure particulière quant à l'utilisation de ces mêmes sels d'aluminium injectés au cur de l'organisme.
Madame la ministre, mes chers collègues, l'association E3M mène un combat non pas contre les vaccins - bien au contraire ! -, mais contre l'utilisation de l'aluminium comme adjuvant.
C'est un combat de santé publique pour que, notamment, un vaccin DT-Polio sans aluminium puisse être mis sur le marché et que les jeunes générations puissent en bénéficier. On peut aisément imaginer que l'un des premiers travaux de réflexion du comité de pilotage portera sur la possibilité d'une commande publique de fabrication et de commercialisation de ce vaccin sans aluminium.
Madame la ministre, je connais l'extraordinaire pugnacité dont vous faites preuve lorsqu'il s'agit de prendre toutes les mesures nécessaires pour faire de la santé une priorité dans notre pays. On ne peut imaginer que cette priorité soit soumise à la dictature des marchés financiers. Il s'agit d'éviter qu'un nouveau scandale sanitaire n'éclate et de protéger les générations à venir.
M. le président. La parole est à Mme la ministre déléguée.
Mme Michèle Delaunay, ministre déléguée auprès de la ministre des affaires sociales et de la santé, chargée des personnes âgées et de l'autonomie. Monsieur Madrelle, je vous prie de bien vouloir excuser l'absence de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé, qui est en déplacement à l'étranger.
Dans un contexte d'une possible perte de confiance envers la vaccination, il est primordial, dans l'intérêt de la population, de donner les meilleures assurances de sécurité des vaccins. Ainsi, Mme la ministre des affaires sociales et de la santé est particulièrement attentive à la nature des adjuvants utilisés dans la fabrication des vaccins, en particulier les sels d'aluminium. Ceux-ci sont en effet à l'origine d'un débat sur leur éventuelle implication dans la survenue de pathologies graves, comme la myofasciite à macrophages, dont je me permets de rappeler qu'elle a été mise en évidence et étudiée par des chercheurs bordelais.
Mme la ministre a donc saisi conjointement, en juillet 2012, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé et l'Institut de veille sanitaire afin de dresser un état des lieux sur les effets sanitaires, connus ou suspectés, des adjuvants à base d'aluminium entrant dans la composition des vaccins et sur l'apport des adjuvants dans la composition vaccinale.
Les agences sanitaires interrogées ont rendu leurs conclusions le 1er octobre 2012. Elles reconnaissent que les vaccins à base d'aluminium sont à l'origine d'une lésion focale au niveau du point d'injection qui constitue la myofasciite à macrophages, dont la réalité n'est pas remise en question. L'expertise scientifique disponible à ce jour n'apporte toutefois pas d'arguments pour une atteinte systémique secondaire responsable d'un syndrome clinique identifié.
Selon la nature de l'antigène, les adjuvants sont parfois indispensables pour obtenir ou améliorer la réponse immunitaire et ainsi protéger individuellement et collectivement les Français de maladies infectieuses aux conséquences importantes en termes de morbidité et de mortalité.
Le projet du professeur Gherardi intitulé « Transport particulaire systémique par les phagocytes : sécurité des adjuvants vaccinaux » a fait l'objet d'une décision de refus de financement dans le cadre de l'appel à projets de recherche pour 2012 organisé par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, l'ANSM. Ce projet de recherche a été soumis à un processus d'évaluation et d'expertise transparent, imposé à tout projet déposé dans le cadre des appels à projets de recherche organisés par l'ANSM. Il n'a toutefois pas été classé en rang suffisant pour obtenir un financement. Le débat reste cependant ouvert sur les adjuvants.
Des travaux supplémentaires sont souhaitables afin de poursuivre les campagnes de vaccination en vue de protéger la population contre les pathologies sévères, tout en s'assurant de la sécurité maximale des produits utilisés. Mme la ministre souhaite donc la poursuite des travaux de recherche. Elle a ainsi demandé à l'ANSM et à la direction générale de la santé d'installer en ce tout début d'année un comité de pilotage associant des scientifiques de haut niveau, dont l'équipe de recherche de Créteil dirigée par le professeur Gherardi, et des représentants tant de l'association Entraide aux malades de myofasciite à macrophages que de collectifs de patients, afin de restaurer une dynamique de recherche de qualité sur ce sujet.
M. le président. La parole est à M. Philippe Madrelle.
M. Philippe Madrelle. Madame la ministre, je vous remercie de votre réponse. Je vous fais totalement confiance pour insister auprès de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé pour que le Gouvernement suive cette affaire de très près et qu'il soit le plus vigilant possible afin que d'autres scandales sanitaires n'éclatent pas. Je fais confiance à votre sens des responsabilités et à votre éthique, que nous saluons, pour que de telles pratiques ne se reproduisent plus !
Toutes les personnes que j'ai eu l'occasion de rencontrer m'ont véritablement lancé un appel angoissé.
Mme Michèle Delaunay, ministre déléguée. À moi aussi !
M. Philippe Madrelle. Actuellement, trop nombreux sont ceux qui souffrent de telles pratiques ; trop nombreux sont les scandales qui éclatent, très anxiogènes pour toutes les personnes concernées !
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