Question de M. MÉZARD Jacques (Cantal - RDSE) publiée le 05/07/2012
M. Jacques Mézard interroge Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur les modalités de la prise en charge de l'autisme.
Il lui rappelle qu'à la suite du plan autisme 2008-2010, la prise en charge de l'autisme avait reçu le 20 décembre 2011 le label Grande Cause Nationale pour l'année 2012, témoignant de la volonté des pouvoirs publics d'engager une politique globale et efficace au bénéfice des 450 000 personnes touchées et de leur famille. Mais cette ambition légitime se heurte toujours à un grave manque de moyens et de structures adaptées, alors que le rapport Létard publié en 2009 identifiait déjà les facteurs de blocage et de dysfonctionnements.
Aussi, il souhaiterait connaître les mesures que le Gouvernement entend engager en ce début de législature pour améliorer la prise en charge et développer les dispositifs de dépistage précoce de l'autisme.
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Transmise au Ministère chargé des personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion
Réponse du Ministère chargé des personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion publiée le 27/12/2012
La France est très en retard dans le dépistage et la prise en charge de l'autisme. Il revient au nouveau Gouvernement de réaliser concrètement le troisième plan autisme. C'est aujourd'hui un impératif : la prévalence de l'autisme est de plus en plus importante, alors que les outils de dépistage et l'offre d'accompagnement sont gravement insuffisants. Plusieurs milliers de familles françaises sont obligées d'aller en Belgique pour voir leur enfant bénéficier d'une réponse efficace à ses besoins. C'est pourquoi il faut agir vite, et sur plusieurs plans. Renforcer la recherche, dans le champ épidémiologique comme dans le champ social. Développer l'offre d'accompagnement, à partir d'un dépistage et d'une prise en charge plus précoces et en tenant compte des recommandations publiées le 8 mars 2012 par la Haute Autorité de santé et l'Agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux. Changer de regard sur l'autisme et changer de pratiques. Cela passe à la fois par la sensibilisation de l'opinion publique et par une meilleure formation des professionnels, notamment des médecins et des pédiatres. La logique générale dans laquelle ce plan va s'inscrire est celle de la personnalisation et de l'accessibilité du milieu ordinaire. La ministre déléguée en charge des personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion a réuni le Conseil national de l'autisme le 18 juillet 2012, pour constituer des groupes de travail thématiques autour de ces axes. Ces groupes se réuniront par tranches d'âge et par thèmes jusqu'à la fin de l'année, sous le suivi attentif d'un groupe ad hoc. Le troisième plan sera lancé formellement au début de l'année 2013, afin de répondre aux besoins réels des personnes avec autisme et de ceux qui les entourent.
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