Question de M. CORNU Gérard (Eure-et-Loir - UMP) publiée le 28/06/2012
M. Gérard Cornu attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur les problèmes de démographie médicale rencontrés dans les départements ruraux comme l'Eure-et-Loir.
Un groupe de travail consacré à « la présence médicale sur l'ensemble du territoire » vient de voir le jour au Sénat, qui s'inquiète « de voir se former de véritables déserts médicaux dans certaines parties du territoire, en zones rurales comme en zones péri-urbaines ».
L'Ordre national des médecins a rendues publiques le 29 mai 2012 une série de recommandations pour favoriser un accès équitable aux soins. La principale de ces préconisations pour rétablir une équité territoriale est d'agir sur la première installation des médecins post-internat. À l'issue de sa formation, « un médecin serait tenu d'exercer pendant une période de cinq ans dans sa région de formation de troisième cycle ». Les médecins étrangers diplômés en France ou ceux optant pour le remplacement seraient tenus par la même obligation d'exercice en région. Les lieux d'exercice en région seraient arrêtés par les agences régionales de santé en fonction des besoins identifiés, et des mesures d'accompagnement devraient être arrêtées : incitation, promotion de carrières
Il souhaiterait connaître sa position sur le sujet.
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Réponse du Ministère des affaires sociales et de la santé publiée le 27/12/2012
La ministre des affaires sociales et de la santé a lancé le 13 décembre 2012 une mobilisation nationale sur le sujet de la désertification médicale. Elle a ainsi proposé plusieurs mesures dans le cadre d'une concertation nationale autour de trois axes : - changer la formation et faciliter l'installation des jeunes médecins, notamment en permettant à tous les étudiants de faire un stage en cabinet avant l'internat, en les formant davantage à l'exercice concret en cabinet. La création d'une garantie de revenu permettra aussi à 20 praticiens territoriaux de médecine générale de s'implanter dans les territoires dès 2013, et un « référent-installation » sera désigné dans chaque région pour accompagner les jeunes médecins dans toutes les étapes de leur installation. - transformer les conditions d'exercice des professionnels de santé par la généralisation du travail en équipe, le développement de la télémédecine, l'accélération du transfert de compétence et l'allègement de la charge administrative des médecins. - promouvoir des investissements spécifiques pour les territoires isolés. L'accès aux soins urgents en moins de 30 minutes sera assuré d'ici 2015. Des réponses sur mesure seront mises en uvre pour la question des hôpitaux de proximité. Enfin, si l'offre libérale est totalement absente d'un territoire, il ne peut être exclu de recourir à des centres de santé, dont le modèle économique doit être révisé.
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