Question de M. COURTEAU Roland (Aude - SOC) publiée le 05/04/2012
M. Roland Courteau attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l'aménagement du territoire sur la situation des patrons et des marins-pêcheurs de la Méditerranée, confrontés à une grave crise qui pourrait entraîner la disparition de cette activité économique dans de nombreux ports.
Il lui indique que, dans le cadre de cette pêche artisanale spécifique à la Méditerranée, les représentants de cette profession ont souhaité lui faire part de leur grand désarroi et de leur exaspération face à une situation qui se dégrade de jour en jour, avec, notamment, le surcoût induit par le prix du gazole qui ne cesse d'augmenter.
Il lui précise qu'à cette situation déjà extrêmement difficile, s'ajoutent la demande de remboursement des aides obtenues entre 2004 et 2006 dans le cadre du FPAP (Fonds de prévention des aléas à la pêche), ainsi que le problème de la raréfaction des poissons (sardines et anchois), suite aux pollutions.
Il lui fait notamment remarquer qu'à ce jour, la vente des produits de la pêche ne permet plus aux patrons pêcheurs de couvrir les frais de carburant et d'entretien du bateau ainsi que le paiement des matelots.
Ces mêmes professionnels se sentent abandonnés et qualifient « d'euthanasie douce des chalutiers » les mesures qui leur sont proposées.
En fait, il lui indique que le problème essentiel se situe au niveau du prix du carburant qui est de l'ordre de 75 centimes d'euro le litre. Dans ces conditions, les recettes journalières provenant de la vente de leur pêche sont systématiquement inférieures aux dépenses de carburant. Dès lors, et si l'on veut tenir compte des spécificités de la pêche en Méditerranée et s'il y a, de la part des pouvoirs publics, une réelle volonté à maintenir cette activité, la seule solution qui doit prévaloir réside dans un dispositif qui permettra d'aboutir à un prix du carburant qui soit de l'ordre de 40 centimes d'euro le litre.
Il rappelle qu'il y va de la pérennité de cette activité sur l'ensemble des ports de la Méditerranée et donc du maintien des quelque 400 emplois directs et des 1 200 indirects qui y sont liés.
Il lui demande donc que toutes mesures soient étudiées et décidées dans les plus brefs délais afin de parvenir à une solution sur ce problème majeur du prix du carburant.
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Transmise au Ministère de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt
La question est caduque
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