Question de M. ANTISTE Maurice (Martinique - SOC-A) publiée le 01/03/2012
M. Maurice Antiste attire l'attention de M. le ministre du travail, de l'emploi et de la santé sur les conditions de travail des personnels du Pôle emploi de Martinique.
Il rappelle le mal-être d'un nombre croissant de personnels salariés de cet organisme, ce qui s'est d'ailleurs traduit au mois de décembre 2011 par un mouvement de grève lors duquel la CDMT Emploi a réclamé « l'arrêt des humiliations et harcèlements » et « une meilleure organisation du travail », tout en alertant l'opinion publique et les pouvoirs publics sur « le malaise profond du personnel et les mauvaises conditions de travail ».
Pour rappel, le taux de chômage en Martinique s'élevait à près de 21 % de la population au 31 décembre 2011, les femmes avec un faible niveau de formation restant, par opposition aux hommes, la catégorie d'actif la plus touchée par le chômage.
En outre, le temps partiel subi (c'est-à-dire les personnes travaillant à temps partiel et désireuses de travailler à temps plein, et qui représentent environ 63 % des personnes), occupe une place importante dans l'emploi total (10 % des actifs occupés sont en situation de temps partiel subi). Comme pour le chômage, le temps partiel subi concerne essentiellement les femmes et les jeunes (respectivement 14 % et 19 %).
Aussi, eu égard au taux particulièrement élevé de demandeurs d'emploi dans ce département, il est essentiel que Pôle emploi puisse fonctionner dans les meilleures conditions possibles.
À la complexité de la réglementation et à la diversité des situations des demandeurs d'emploi, qui rend le traitement des dossiers particulièrement difficile, s'ajoute la multiplication des tâches exigées. L'organisation actuelle des services ne répond pas, selon les agents, à une telle situation. Le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) en dénonce les conséquences, il évoque même « une situation alarmante psychosociale des personnels du Pôle emploi Martinique » et « un danger grave pour leur vie et leur santé ».
Il lui demande donc quelles dispositions peuvent être envisagées pour prendre la mesure exacte de ce profond malaise, d'en analyser les causes et de tenter d'y remédier, au bénéfice tant des salariés de cette administration que de ses usagers.
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Transmise au Ministère du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social
La question est caduque
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