Question de M. RAINAUD Marcel (Aude - SOC) publiée le 01/03/2012

M. Marcel Rainaud attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative sur les conséquences de la proposition de loi (AN n°4151) de M. Grosperrin relative à la modification de certaines dispositions encadrant la formation des maîtres.

Après la proposition de supprimer les concours et de permettre le recrutement des enseignants par les chefs d'établissements, cette proposition de loi suggère de remplacer les termes « la formation des maîtres est assurée par les IUFM » (instituts universitaires de formation des maîtres) par « elle est assurée notamment par les universités ». Abandonner cette année de formation en alternance, qui était alors dispensée par les IUFM, revient à annoncer clairement la disparition de la référence explicite aux IUFM et à propulser les enseignants pour la première fois dans des classes sans aucune préparation, notamment sur le plan pédagogique.
Les jeunes enseignants sont censés être « accompagnés » par un enseignant expérimenté sur la base du volontariat, mais le simple rôle d'observateur ou de conseiller ne pallie pas l'absence d'une formation structurée et construite sur la durée.


À cette difficulté s'ajoute en outre celle des effectifs dans les classes, toujours plus importants, alors même que les suppressions de postes dans l'éducation nationale se poursuivent.

Il lui demande donc quelles mesures il envisage pour garantir la bonne formation des enseignants, car enseigner est un métier qui s'apprend, et si des dispositions sont prévues pour éviter la surcharge en effectifs des classes. Sur ce dernier point, il souhaiterait savoir à partir de combien d'élèves par classe il considère que le seuil de tolérance est dépassé.

- page 553

Transmise au Ministère de l'éducation nationale


La question est caduque

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