Question de M. PLANCADE Jean-Pierre (Haute-Garonne - RDSE) publiée le 23/02/2012

M. Jean-Pierre Plancade rappelle à Mme la ministre de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement les termes de sa question n°21168 posée le 01/12/2011 sous le titre : " Budget de l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques ", qui n'a pas obtenu de réponse à ce jour.

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Réponse du Ministère de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement publiée le 01/03/2012

Afin de contribuer à la réduction des déficits publics, le Gouvernement a proposé au Parlement de procéder à un prélèvement exceptionnel de 55 millions d'euros sur le budget de l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques (ONEMA). L'article relatif à cette proposition a été adopté par la loi n°2011-1977 du 28 décembre 2011 de finances pour 2012. Ce prélèvement sera réalisé sur l'excédent de trésorerie du compte "Ecophyto ", compte distinct et spécifiquement utilisé pour le financement du plan Ecophyto 2018. Il sera donc sans impact sur le budget général de I'ONEMA ni par conséquent sur les contributions versées à ce dernier par les agences de l'eau pour le financement des actions de contrôle et de connaissance ou pour la solidarité financière entre les bassins. Les moyens financiers et les capacités d'intervention des agences de l'eau ne sont donc pas concernés par cette contribution exceptionnelle à la maîtrise du déficit budgétaire. Pour la période 2013-2018, correspondant aux Xe programmes des agences de l'eau, le budget annuel de 1'ONEMA est porté à un montant maximum de 150 millions d'euros par an. Une des principales sources d'augmentation de ce budget est l'accroissement nécessaire de la solidarité interbassins envers l'outre-mer et la Corse, pour achever la mise aux normes des stations d'épuration. Lors de sa réunion du 9 novembre 2011, le Comité national de l'eau a soutenu à l'unanimité cet effort de solidarité envers les départements d'outre-mer, soulignant qu'il s'agit d'une mesure d'équité représentant un signe important l'année même où la France accueille sur son territoire le forum mondial de l'eau. La seconde source de l'augmentation du budget de l'ONEMA correspond à la poursuite des actions de mutualisation des méthodes et outils du système d'information sur l'eau, progressivement mise en place au cours de la période 2007-20 12, mais qui doit maintenant être finalisée. Cette mutualisation des outils implique pour les agences une réduction de leurs dépenses estimée à dix millions d'euros par an. Enfin, le Parlement a substitué à l'encadrement des dépenses des Xe programmes un encadrement des recettes de redevances, fixé à 2,3 milliards d'euros par an et à 13,8 milliards d'euros sur la durée des programmes. Ces plafonds de redevances témoignent de la volonté du Gouvernement et du Parlement de donner aux agences de l'eau les moyens nécessaires pour une gestion équilibrée de la ressource en eau, conformément aux engagements de la France en application de la directive cadre sur l'eau. Pour ce qui concerne spécifiquement les communes rurales, les Xe programmes des agences de l'eau devront maintenir un soutien spécifique, venant en complément des modalités normales d'intervention, afin de prendre en compte les contraintes particulières de ces communes. La ministre fera part de son souhait aux instances de bassin, d'un maintien du volume financier consacré à cette solidarité envers les communes rurales à un milliard d'euros sur six ans. Tel que le prévoit l'article L. 213-9-1 du code de l'environnement, les instances de bassin débattront, courant 2012, des taux de redevances appliqués par les agences de l'eau et de leur programme pluriannuel d'intervention, fixant l'attribution des ressources et les modalités d'aides applicables et déclinant ainsi de manière territorialisée les orientations nationales.

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