Question de M. DÉTRAIGNE Yves (Marne - UCR) publiée le 19/01/2012
M. Yves Détraigne attire l'attention de Mme la ministre de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement sur l'entrée en vigueur, au 1er juillet prochain, de l'arrêté du 18 novembre 2011 relatif au recyclage en technique routière des mâchefers d'incinération de déchets non dangereux.
Succédant à la circulaire du 9 mai 1994, ce texte continue à assimiler à un déchet les mâchefers issus de l'incinération des ordures ménagères, et ne leur confère toujours pas le statut de produit. A contrario de tout déchet de plastique ou de papier passé en centre de tri qui devient un matériau issu du recyclage, le mâchefer garde le statut de déchet, même après avoir fait l'objet de déferraillage, criblage, maturation et analyses environnementales.
Ce texte réglementaire risque donc d'aller à l'encontre de la politique menée jusque-là de valorisation de ce sous-produit qui était une source de réduction du coût de l'incinération.
La probabilité de ne plus valoriser la totalité des mâchefers, du fait de cet arrêté qui crée des contraintes environnementalement discutables, va à l'encontre du Grenelle de l'environnement qui prescrit la valorisation en lieu et place de l'enfouissement. Cela entraînerait, en outre, une hausse substantielle du coût de traitement puisque les mâchefers qu'il faudrait enfouir représentent 20 à 25 % des sous-produits en sortie de l'incinération.
Considérant que rendre le mâchefer valorisable coûte 20 euros la tonne alors que le stocker se chiffre à 80 euros par tonne, et que la TVA sur la collecte et le traitement des déchets est passée de 5,5 à 7 % au 1er janvier, il s'inquiète donc de ce nouveau facteur de hausse des coûts et lui demande de bien vouloir lui indiquer ce qu'elle entend mettre en œuvre pour pallier ces difficultés.
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Transmise au Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie
La question est caduque
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