Question de M. RENAR Ivan (Nord - CRC-SPG) publiée le 19/05/2011
M. Ivan Renar attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la cohésion sociale sur l'action engagée par les centres sociaux du Nord face à la dégradation continue des conditions de vie d'une grande partie de la population. Ainsi, ce département, qui compte deux millions et demi d'habitants, est-il durement touché par les effets de la crise économique : le taux de chômage y est nettement supérieur à la moyenne nationale et la précarité augmente, que ce soit au niveau de l'emploi, du logement ou de la santé. De même, si d'indéniables progrès ont été enregistrés sur le plan sanitaire, l'espérance de vie demeure plus faible dans le Nord qu'ailleurs en France, en raison de mauvaises conditions de vie et de réelles difficultés d'accès aux soins des populations les plus modestes. Alors que les responsables, personnels et bénévoles exerçant au sein des 140 centres sociaux du Nord s'efforcent au quotidien de répondre au mieux aux besoins des usagers, ils constatent cependant le désengagement continu de l'État des territoires les plus fragilisés. Ils rappellent ainsi que les financements des postes FONJEP (Fonds de coopération de la jeunesse et de l'éducation populaire) ou du dispositif « Quartiers d'été » ont été réduits de moitié et que les crédits affectés aux contrats urbains de cohésion sociale (CUCS) ont connu une baisse brutale. En outre, ils soulignent les travers de la mise en œuvre du financement des centres sociaux par « appels d'offres » : les actions menées au sein de ces structures ne répondent désormais plus aux aspirations des usagers mais s'inscrivent dans la ligne arrêtée par des acteurs institutionnels éloignés du terrain. Les personnels des centres sociaux relèvent également qu'avec l'obligation de démultiplier les sources de financement, ils consacrent dorénavant une partie de leur temps à établir des dossiers de demande de subvention, au détriment des publics accueillis. Aussi demandent-ils à l'État d'engager les moyens leur permettant de mener à bien leurs missions et de rétablir leur capacité d'intervention au bénéfice des personnes les plus fragiles. Ils souhaitent que la caisse d'allocations familiales (CAF) du Nord puisse mettre en œuvre un mode de gestion très décentralisé de ses politiques d'action sociale et familiale à partir de commissions territoriales disposant de réels pouvoirs politique, technique et financier. Il importe également que la future CAF du Nord puisse bénéficier d'une augmentation très significative du soutien financier de l'État à l'action sociale et familiale collective dans le département. Par ailleurs, le montant des financements des postes FONJEP devrait être doublé et les financements d'État dédiés au dispositif « Quartiers d'été » et les crédits affectés aux CUCS maintenus. Il lui demande de lui indiquer les suites qu'elle entend réserver aux légitimes revendications des responsables et personnels des centres sociaux du Nord qui, jour après jour, s'engagent dans la lutte contre l'exclusion, la grande précarité et la misère.
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La question a été retirée pour cause de fin de mandat.
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