Question de Mme LÉTARD Valérie (Nord - UC) publiée le 14/04/2011
Mme Valérie Létard attire l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche sur le devenir de la recherche en matière d'industrie ferroviaire et son développement sur notre territoire. En effet, en 2008, la France est devenue la deuxième puissance ferroviaire européenne avec un chiffre d'affaire de 3,3 milliards d'euros, dont 2,2 milliards sur le marché intérieur et 1,1 au titre des exportations.
La région Nord-Pas-de-Calais est la première région industrielle ferroviaire française, qui concentre la présence des plus importants constructeurs (Alstom, Bombardier), un important réseau de sous-traitants et d'équipementiers, la présence du pôle de compétitivité à vocation mondiale I-TRANS et de l'Agence ferroviaire européenne, l'Université de Valenciennes et du Hainaut Cambrésis, labellisée Campus innovant dans les transports durables. Cette industrie représente un enjeu stratégique pour le développement économique de cette région. Et elle est désormais confrontée à une concurrence internationale grandissante, en particulier de la Chine.
Pour rester compétitive, il lui faut investir massivement dans la recherche et l'innovation qui, seules, permettront de maintenir les emplois industriels existants et assureront le développement de nouveaux savoirs faire, afin de garantir à cette industrie une longueur d'avance sur ses nouveaux concurrents mondiaux. Les entreprises, les collectivités locales et l'université se sont mobilisées pour mettre leurs moyens en synergie. Au niveau de l'État, le programme des investissements d'avenir est une réelle opportunité pour soutenir le secteur du ferroviaire qui constitue, dans le cadre d'une croissance durable, un secteur d'avenir pour notre économie. Pourtant, jusqu'à présent, plusieurs candidatures déposées par le PRES Lille Nord de France consacrées ou intégrant le ferroviaire n'ont pas été retenues dans le cadre des appels à projets LABEX et IDEX. De même, au niveau du comité stratégique de la filière ferroviaire, dans le cadre des états généraux de l'industrie, le besoin de mobiliser des moyens en faveur de la recherche et de l'innovation pour le ferroviaire a bien été identifié, mais aucun moyen n'a encore pu être déployé. Or notre région porte également un projet d'institut de recherche technologique unique en Europe, combinant des moyens d'essai d'exception avec une concentration des effectifs de recherche publique et privée dans le domaine des infrastructures ferroviaires, qui constitue un composant clé de la compétitivité du secteur pour l'avenir.
Elle lui demande comment, concrètement, l'État entend participer à l'effort de structuration et de développement de la recherche de la filière ferroviaire dans la région Nord-Pas-de-calais et en particulier dans le bassin d'emploi du valenciennois.
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