Question de M. MASSON Jean Louis (Moselle - NI) publiée le 17/02/2011

M. Jean Louis Masson attire l'attention de Mme la ministre de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement sur le fait que par plusieurs questions écrites (n°3931 du 03/04/2008, n°5360 du 07/08/2008 et n° 5786 du 09/10/2008), il a évoqué l'éventuelle implantation à Metz du futur centre météorologique inter régional nord est qui doit être créé dans le cadre de la réorganisation de Météo-France. Outre les promesses du Président de la République d'une localisation à Metz de 1 500 emplois publics pour compenser les 5 000 suppressions liées aux restructurations militaires, un autre argument mérite également d'être pris en compte. Il s'agit du fait que la ville de Metz est le siège de la préfecture de défense nord est et qu'à l'instar des autres zones de défense la présence d'un centre météo est indispensable pour la gestion d'éventuelles catastrophes naturelles, ainsi que l'a indiqué le maire de Metz dans un courrier au Premier ministre en date du 12 janvier 2011. L'adjonction des régions de Bourgogne et Champagne-Ardenne au futur centre météorologique inter régional nord est conforterait encore la pertinence du choix de Metz. D'ailleurs, lors des récentes intempéries neigeuses de fin 2010, la présence de responsables Météo France auprès du PC de la zone de défense s'est avérée très utile. Enfin, la fermeture programmée de la base aérienne de Frescaty où ont lieu les relevés météorologiques depuis 1921 met en péril leur poursuite après juin 2011, alors que cette série constitue une référence climatologique de premier plan. Il lui demande en conséquence quelles sont ses intentions en la matière.

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Réponse du Ministère de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement publiée le 22/09/2011

Le resserrement de l'organisation territoriale de Météo France, établissement public placé sous la tutelle du ministère de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement, est une orientation du contrat d'objectifs et de performance signé en 2009 avec l'État, qui répond non seulement aux recommandations formulées par la Cour des comptes et par les commissions des finances des deux assemblées parlementaires, mais aussi à un objectif fixé en 2007, dans le cadre de la révision générale des politiques publiques. Cette réorganisation vise à une optimisation de l'utilisation des moyens disponibles et à une concentration des ressources sur les enjeux majeurs de la météorologie, mais prend aussi en compte l'évolution des métiers et des techniques, ainsi que les caractéristiques climatiques de notre pays. La ministre veille tout particulièrement à ce qu'elle s'effectue dans des conditions exemplaires au regard des missions de l'établissement, en particulier en matière de prévention des risques et de réactivité en situation de crise. Afin de conserver une excellence scientifique reconnue sur le plan international pour la prévision numérique du temps et la modélisation du climat, la nouvelle organisation bénéficiera des progrès techniques accomplis dans l'utilisation des données d'observation, de l'acquisition de nouveaux matériels et de la mise en place de nouvelles procédures, plus efficaces et plus modernes, mais aussi de la diffusion des informations météorologiques en direction des acteurs publics ou privés par des voies nouvelles, kiosque téléphonique, messagerie électronique et site Internet de Météo France, voire sites dédiés, s'ajoutant aux médias nationaux et locaux. Tous ces progrès techniques permettront de maintenir l'expérience acquise sur le terrain, sans affecter le niveau de qualité et de précision des prestations. En dépit de la réduction du nombre de sites, Météo France conservera d'ailleurs à terme le réseau d'information météorologique le plus dense d'Europe. La question générale des transferts d'emplois publics vers l'agglomération de Metz, à la suite des restructurations militaires, a été étudiée dans le cadre d'une mission confiée par le Premier ministre à la délégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à l'activité régionale (DATAR). Pour ce qui relève du ministère, Météo France a souhaité conserver l'implantation actuelle du centre départemental situé à Metz, en y prévoyant l'installation de l'un des futurs centres territoriaux, qui couvriront désormais chacun deux ou trois départements. La ville de Metz ne sera donc pas concernée par le processus de suppression de certains centres départementaux. La coordination nécessaire avec la zone de défense Nord-Est en sera ainsi facilitée, même si Météo France s'attache à développer de nouveaux outils de travail en liaison avec les préfectures de zone, de manière à s'affranchir progressivement de la nécessité d'une présence systématique de l'établissement public dans les villes concernées. Pour des raisons tant sociales que financières, l'option d'un transfert des activités régionales de Météo France, aujourd'hui situées à Illkirch-Graffenstaden en Alsace, ne peut en revanche être envisagée à l'occasion d'un processus de transformation majeure de l'établissement public, qui doit prendre en compte les difficultés de mobilité géographique ou professionnelle qui en résulteraient pour les agents, déjà largement sollicités par les évolutions à venir. Quant à l'hypothèse d'une extension aux régions Bourgogne et Champagne-Ardenne du suivi interrégional prévu pour la région Nord-Est, Météo France indique qu'aucune évolution n'est prévue en ce sens à cette date. Pour ce qui est de l'avenir des réseaux d'observation situés au sein de la base aérienne de Frescaty, qui est appelée à fermer, Météo France entend non seulement maintenir, mais développer un réseau de stations de mesures qui a prouvé son efficacité. Cet établissement accorde une attention particulière à la préservation des longues séries de données climatologiques et s'attachera à trouver, dans cette zone comme dans d'autres, les solutions les plus adaptées, pour préserver l'excellence qui lui est reconnue dans ce domaine.

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