Question de M. MAZUIR Rachel (Ain - SOC) publiée le 16/09/2010
M. Rachel Mazuir interroge M. le ministre de la jeunesse et des solidarités actives sur les inquiétudes soulevées par plusieurs associations réunies au sein de l'Union nationale de l'information jeunesse (UNIJ) qui, avec le soutien de l'État, assure une véritable mission de service public à destination des jeunes.
L'UNIJ remarque que cette mission souffre également de la réorganisation des services déconcentrés du ministère imposée dans le cadre de la réforme générale des politiques publiques.
En cette période de morosité économique, les jeunes, qui représentent le vivier futur des ressources humaines françaises, ont pourtant plus que jamais besoin d'être accueillis, renseignés et accompagnés.
Or aucune disposition spécifique relative à l'information des jeunes n'a été insérée dans la loi n° 2009-1437 du 24 novembre 2009 relative à l'orientation et la formation professionnelle tout au long de la vie. Un amendement avait été déposé en ce sens, reprenant une des mesures phares du livre vert de Martin Hirsch, haut-commissaire à la jeunesse. Il était proposé de constituer un service public de l'orientation, qui interviendrait en lien avec tout le cursus scolaire et universitaire, ainsi qu'avec la formation professionnelle. Aucune suite favorable n'a été donnée.
Par conséquent, pour combler ces lacunes et répondre ainsi aux attentes de milliers de jeunes, il souhaite connaître quelles mesures entend prendre le Gouvernement pour maintenir et renforcer l'action des structures dédiées à l'information jeunesse.
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Réponse du Secrétariat d'État chargé de la jeunesse et de la vie associative publiée le 28/04/2011
L'information des jeunes est une mission d'intérêt général clairement inscrite dans les priorités du ministère de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative. Ainsi, grâce au label Information jeunesse que le ministère délivre aux structures qui remplissent le cahier des charges associé, l'État garantit à tous les jeunes l'accès à une information respectant les principes de la charte de l'Information jeunesse : qualité, impartialité, accueil anonyme et gratuit. De plus, l'État participe aux côtés des collectivités territoriales au financement des centres régionaux information jeunesse (CRIJ). Ce soutien se concrétise par des conventions signées entre les centres régionaux d'information jeunesse (CRIJ) et les directions régionales de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DRJSCS). Dans un contexte de maîtrise des dépenses publiques, les crédits consacrés par l'État à l'Information jeunesse ont été maintenus au même niveau entre 2009 et 2010. C'est également ce qui a été proposé dans le projet de loi de finances 2011, qui sera prochainement soumis aux votes de la représentation nationale. Ainsi, la fonction de centres de ressources des CRIJ à l'égard des structures d'information jeunesse de proximité, points information jeunesse (PIJ) et bureaux information jeunesse (BIJ), a été jusqu'à ce jour préservée pour maintenir la qualité du service dont bénéficient les jeunes. Il convient de souligner qu'il est indispensable, dans le même temps, que les collectivités territoriales continuent de soutenir ce projet partenarial en faveur des jeunes. Par ailleurs, dans le cadre de la mise en oeuvre de la loi n° 2009-1437 du 24 novembre 2009 relative à l'orientation et à la formation professionnelle tout au long de la vie, le ministère chargé de la jeunesse a participé aux travaux conduits sous l'autorité du délégué à l'information et à l'orientation au premier semestre 2010, le professeur Jean-Robert Pitte. Il est apparu à cette occasion que le réseau information jeunesse avait toute sa place au sein du nouveau service d'orientation tout au long de la vie tel que prévu par la loi de novembre 2009 et pour lequel les textes d'application sont actuellement en cours d'élaboration.
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