Question de M. PATIENT Georges (Guyane - SOC-A) publiée le 29/07/2010
M. Georges Patient attire l'attention de Mme la ministre de la santé et des sports sur la publication prochaine des décrets fixant les normes de sécurité des établissements qui font des actes de chirurgie ou de maternité. A ce titre, il est prévu la fermeture des services chirurgicaux pratiquant moins de 1 500 actes par an. Le service de chirurgie de l'hôpital de Saint-Laurent du Maroni, seul centre de chirurgie du bassin de l'ouest de la Guyane, rentre dans ce cas de figure. Sa fermeture serait dramatique et accentuerait la trop forte et inégale disparité d'accès aux soins sur le territoire. En effet, le seul recours se trouverait à 250 kms dans un territoire qui connait la plus forte natalité de France avec un indicateur de fécondité qui est de 3,9 enfants par femme contre 2, 1 pour l'ensemble de la France et alors que le service de la maternité de Saint-Laurent réalise près de 2 500 accouchements par an.
La situation de la Guyane en matière de santé est déjà déplorable et s'apparente à un véritable désert médical avec une très faible densité médicale notamment des médecins spécialistes. Ainsi, on ne compte que sept gynécologues obstétriciens pour toute la Guyane. Les futures mamans ne sont donc globalement pas assez suivies. En médecine générale, ce n'est guère mieux, on ne compte que 37 médecins pour 100 000 habitants, contre 111 en métropole. Enfin, autre fait qui génère une inquiétude générale, celui de la fermeture de centres de santé qui tend à s'accélérer.
Compte tenu de cette situation, il aimerait savoir si le service de chirurgie de l'hôpital de Saint-Laurent du Maroni fera partie des exceptions à cette nouvelle règle ou s'il subira le même sort que les établissements situés en dessous de ce seuil.
- page 1954
Transmise au Ministère des affaires sociales et de la santé
La question est caduque
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