Question de M. MAHÉAS Jacques (Seine-Saint-Denis - SOC) publiée le 10/06/2010

M. Jacques Mahéas attire l'attention de M. le ministre du travail, de la solidarité et de la fonction publique sur les dysfonctionnements dont souffre la Caisse d'allocations familiales (CAF) de la Seine-Saint-Denis.
Dans sa réponse à sa question écrite Nº 08714 du 14/05/2009 page 1195, son prédécesseur explicitait très en détail que la nouvelle politique d'accueil était doublement liée, d'une part au besoin réel de personnalisation des rapports entre l'allocataire et la caisse, d'autre part à la présence de population fragilisée. Celà ayant abouti à réduire considérablement les lieux et plages d'accueil du public, force est de constater, un an après, que les carences sont les mêmes.
Sous le prétexte de résorber le retard dans le traitement des dossiers informatisés, mais surtout à cause des suppressions d'emplois dans les lieux d'accueil du public, depuis un an, des centres ferment et ne rouvrent pas comme ceux de La Courneuve et d'Epinay. Depuis janvier dernier, ceux d'Aubervilliers, Stains, Aulnay et Clichy-Montfermeil sont à nouveau fermés.
En conséquence, il lui demande de rouvrir rapidement tous les accueils fermés et d'y affecter le personnel qualifié nécessaire pour remédier à ces graves dysfonctionnements et rétablir les droits des allocataires de ce département.

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Réponse du Ministère du travail, de la solidarité et de la fonction publique publiée le 29/07/2010

Le ministre du travail, de la solidarité et de la fonction publique a pris connaissance avec intérêt de vos observations concernant l'accroissement de la charge de travail des caisses d'allocations familiales (CAF). La situation des CAF est suivie avec beaucoup de vigilance. Fin 2008, début 2009, la charge d'activités des CAF a, en effet, connu une hausse sensible. Les raisons de cet accroissement de charge d'activité sont multiples. La mise en oeuvre de la politique de maîtrise des risques a pesé sur la fin de l'année 2008 avec la certification des numéros d'inscription au répertoire (NIR) de tous les allocataires et leurs ayants droit. La réforme de la déclaration de ressources mise en oeuvre pour la première fois en 2008 a également généré une charge d'activité importante sur la fin de l'année. Enfin, début 2009, les CAF ont été confrontées à un dysfonctionnement du système d'information de la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) qui ne leur permettait pas de recevoir la totalité des informations relatives aux bénéficiaires d'allocation logement. Dès les premiers signes de difficulté, en 2008, le Gouvernement a demandé à la CNAF un diagnostic précis des causes de ces dernières et la conduite d'une réflexion pour déterminer les procédures à alléger. La CNAF a, en outre, renforcé les mesures de soutien et d'entraide des CAF, notamment par la mise en place des ateliers de régulation des charges intercaisses. Et si la mise en oeuvre du RSA a constitué une charge supplémentaire pour les CAF, elle a été compensée, de façon anticipée, par l'octroi dès décembre 2008 puis dans la convention d'objectifs et de gestion, conclue entre l'État et la CNAF le 9 avril 2009, de 1 257 postes supplémentaires. Ces nouveaux agents seront totalement opérationnels à partir de juin compte tenu des délais nécessaires de formation. L'État vient en outre d'autoriser le recrutement de 400 emplois à durée déterminée qui seront fléchés sur l'accueil téléphonique de premier niveau pour permettre aux CAF de se décharger d'une partie de leurs missions. Le Gouvernement est conscient des missions nouvelles confiées aux CAF et s'attache à anticiper les conséquences que celles-ci peuvent avoir sur les conditions de travail des caisses. Il est néanmoins attaché à ce que les CAF participent à l'amélioration de l'efficience du service public, notamment par des efforts de mutualisation et de rapprochement des performances de gestion des caisses du réseau. En tout état de cause, la qualité de service reste à un niveau élevé. Ainsi, à la fin de l'année 2009, la quantité de dossiers à traiter ne représentait que six jours d'activité en moyenne et 85 % des dossiers sont à nouveau traités en moins de quinze jours.

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