Question de Mme DAVID Annie (Isère - CRC-SPG) publiée le 22/04/2010

Mme Annie David appelle l'attention de Mme la ministre de la santé et des sports sur la baisse des subventions aux associations de lutte contre le sida dans le cadre du transfert des compétences des groupements régionaux de santé publique (GRSP) aux agences régionales de santé (ARS).
Les chiffres récemment communiqués à l'association AIDES font état d'une baisse des crédits qui affecte toutes les délégations départementales de l'association.
En Isère, l'enveloppe globale « VIH/SIDA/IST/Hépatites » baisserait entre 2009 et 2010 de 15 %. Or l'association AIDES-Isère supporterait à elle seule 78 % de cette baisse.
Aussi, la réduction notable de ces subventions, si elle était confirmée, contraindrait cette association à réduire considérablement ses activités, et notamment ses actions de prévention en matière de lutte contre le VIH/SIDA.
Elle lui rappelle pourtant que la Cour des comptes, dans son rapport annuel, indique qu'« il appartient à l'État de renforcer la prévention et le dépistage du VIH. L'ignorance de leur état de séropositivité par plusieurs dizaines de milliers de personnes, la propagation de l'épidémie qui en résulte, le coût élevé des traitements pour l'assurance maladie et leur caractère pénible pour les patients militent pour une politique plus active en ces deux domaines ».
Force est donc de constater l'inadéquation des financements de l'État avec les priorités en matière de prévention.
Aussi, eu égard à l'importance que revêt la lutte contre le sida, elle lui demande de bien vouloir revoir les subventions attribuées à l'association AIDES et à ses délégations départementales, de manière à ce que celles-ci puissent continuer à assurer leurs actions de prévention, de lutte contre les discriminations et l'isolement des personnes atteintes du VIH/SIDA.

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Transmise au Ministère des affaires sociales et de la santé


La question est caduque

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