Question de Mme GONTHIER-MAURIN Brigitte (Hauts-de-Seine - CRC-SPG) publiée le 01/04/2010

Mme Brigitte Gonthier-Maurin interroge à nouveau Mme la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la situation de l'IUFM dans les Hauts-de-Seine. Un courrier du recteur de l'académie de Versailles du 15 mars vient de confirmer la fermeture du site de Val-de-Bièvre à Antony pour la rentrée 2010. Or, depuis des mois, les personnels et les étudiants de ce site historique de la formation des enseignants demandent le maintien de ce site. La proximité des transports, la présence indispensable d'infrastructures annexes (sportives notamment), les rénovations très couteuses déjà réalisées plaident en faveur de son maintien. Le rééquilibrage départemental, nullement contesté après l'ouverture d'un site IUFM à Gennevilliers, ne pourra se faire avec le seul maintien du site sud d'Antony-Jouhaux, isolé et dans un état général très dégradé. Elle l'interpelle sur le fait que malgré ses demandes, elle n'a aucunement été associée par le rectorat à la définition du « schéma directeur académique de la formation des maîtres », évoqué à l'Assemblée nationale le 26 janvier 2010. Depuis peu, des bruits courent que le conseil général des Hauts-de-Seine veut récupérer les locaux de Val-de-Bièvre pour une opération immobilière très lucrative, assortie de la construction d'une piscine !
Elle lui demande si elle va laisser des projets immobiliers nuire à la qualité de la formation des enseignants dans son département et laisser gâcher les investissements importants réalisés à Val-de-Bièvre par l'université de Cergy-Pontoise. Elle lui demande aussi si elle va prendre position pour le maintien de ce site comme le demandent ses usagers et les personnels.

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Réponse du Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche publiée le 24/06/2010

Depuis le 1er janvier 2007, dans le cadre de l'application de la loi d'orientation et de programme du 23 avril 2005 pour l'avenir de l'école, les IUFM sont progressivement intégrés aux universités sous la forme d'écoles internes. Cette intégration implique le transfert à l'université du patrimoine, des personnels et des missions des IUFM. Ainsi, l'ensemble des sites de formation ont été maintenus et sont désormais des sites de formation des universités d'intégration. L'offre ainsi proposée permet de garantir un équilibre sur l'ensemble du territoire national tout en prenant en compte sa diversité. La ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche a pu exprimer à plusieurs reprises son attachement au maintien des pôles universitaires de proximité que constituent les IUFM qui ont toute leur place dans la réforme de la formation des enseignants, afin notamment d'assurer la formation professionnelle des étudiants. Dans les quatre départements de l'académie de Versailles, les actuelles implantations de l'IUFM, en lien avec les universités concernées et notamment avec l'université de Cergy-Pontoise dont l'IUFM est désormais une composante, ont vocation à contribuer à cette offre de formation. En ce qui concerne les Hauts-de-Seine, l'IUFM occupe actuellement deux sites dans le sud du département, sur la commune d'Antony, le site d'Antony-Jouhaux, qui appartient à l'État, et le site Val-de-Bièvre, propriété du conseil général. L'opportunité s'est présentée l'automne dernier de rééquilibrer cette offre en commençant à transférer dans les locaux neufs de Gennevilliers les formations actuellement délivrées sur le site Val-de-Bièvre. La totalité de ce site sera libérée à la rentrée 2010. Cette évolution, qui permet à la fois à l'IUFM de rééquilibrer géographiquement son offre et de bénéficier de locaux neufs, s'inscrit pleinement dans le cadre de l'objectif, rappelé ci-dessus, de répartition équilibrée des formations sur l'ensemble du territoire académique. Pour autant, la formation des maîtres continuera bien sûr à être présente dans le sud des Hauts-de-Seine, comme c'est le cas actuellement sur le site d'Antony-Jouhaux. L'implication des cinq universités dans la mise en oeuvre de la réforme de la formation des maîtres permettra également aux personnels de continuer à pratiquer leur activité professionnelle dans un cadre universitaire au plus près de leurs lieux d'exercice actuels.

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