Question de Mme DUMAS Catherine (Paris - UMP) publiée le 24/12/2009

Mme Catherine Dumas attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la politique d'information et de prévention du « jeu du foulard ».

Ce « jeu » est une pratique particulièrement dangereuse qui consiste à provoquer une asphyxie du cerveau en bloquant l'arrivée de l'oxygène par étranglement, étouffement ou via l'artère carotide.

Cette pratique provoque dans la plupart des cas un évanouissement, des convulsions dues au manque d'oxygène dans le cerveau et parfois des lésions cérébrales irréversibles qui donnent lieu à des séquelles graves ou à des handicaps chroniques.

Bien souvent pratiqué en groupe, ce « jeu » est pratiqué par une incitation de l'entourage amical, pour faire comme tous les autres ou pour intégrer un groupe par un rite d'initiation. Après avoir testé le jeu à plusieurs, souvent dans les cours de récréation, le jeune peut être tenté de renouveler l'expérience, à l'aide d'un lien quelconque. Le risque devient alors majeur, car personne ne peut alors alerter les secours en cas d'étranglement prolongé après la perte de connaissance.

Chaque année en France, ce « jeu » est responsable de la mort de dizaines de personnes et de lésions sévères pour un très grand nombre de victimes, en grande majorité des enfants ou adolescents de 5 à 20 ans, garçons et filles de tout niveau social, eux-mêmes et leur entourage étant insuffisamment sensibilisés sur les dangers de cette pratique.

Elle souhaiterait qu'il lui indique les mesures qui vont être prises pour informer efficacement les jeunes et leurs familles sur les dangers très graves de cette pratique, et de manière plus générale pour prévenir le développement des « jeux d'école » dangereux.

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Réponse du Ministère de l'éducation nationale publiée le 22/04/2010

La lutte contre les « jeux » dangereux pratiqués par certains élèves dans les enceintes scolaires vise l'éradication rapide de toutes les pratiques rassemblées sous l'expression « jeux dangereux » : non-oxygénation, strangulation, suffocation, « petit pont massacreur » et autres pratiques violentes. Le ministère a annoncé le 18 juin 2009 que la lutte contre les jeux dangereux et les pratiques violentes doit être poursuivie et amplifiée à la rentrée scolaire 2009. Ainsi, il a indiqué, pour la première fois dans la circulaire de rentrée, que le phénomène des jeux dangereux doit faire l'objet d'une vigilance constante (circulaire n° 2009-068 du 20 mai 2009). L'attention des recteurs d'académie et des inspecteurs d'académie, directeurs des services départementaux de l'éducation nationale, est de nouveau appelée sur la nécessité de mettre en oeuvre une démarche de prévention en direction des parents et des personnels. Ainsi, cette lutte mobilise les chefs d'établissement, les directeurs d'école et les autres professionnels, parmi lesquels les enseignants, les personnels de santé et sociaux et les agents recrutés sur des emplois de vie scolaire (EVS) pour assurer une prévention et une surveillance actives. L'action combinée de l'ensemble de ces acteurs est renforcée par des formations et les interventions spécifiques des associations. Celles-ci sont enrichies de collaborations directes d'avocats, voire de policiers référents au sein des classes afin d'alerter les élèves sur les conséquences de leurs actes. La brochure nationale « Jeux dangereux et pratiques violentes : prévenir, intervenir, agir », largement diffusée à tous les membres de la communauté éducative en juin 2007, est complétée par un cahier des charges de formation à destination des médecins, infirmiers et assistantes de service social de l'éducation nationale. Ce document, élaboré par un groupe de travail national, est actuellement en cours de diffusion auprès de l'ensemble des académies.

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