Question de M. LEGENDRE Jacques (Nord - UMP) publiée le 30/07/2009

M. Jacques Legendre attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur l'enseignement du russe en France.
Après la décision, depuis la session 2004, de faire alterner tous les deux ans CAPES et agrégation de russe et de supprimer les concours internes, il avait été envisagé la suppression de tous les concours de russe de la session 2009 sans aucune concertation avec les présidences des jurys concernés. Devant les protestations de l'association française des russisants, la réouverture de l'agrégation externe a été annoncée pour la session 2010. Cependant, les dérogations pour le russe en classe de 6e, 4e ou seconde auraient toutes été refusées pour la prochaine rentrée, entraînant la chute libre des effectifs.
Les propos tenus par M. Richard Descoings sur le caractère optionnel de la deuxième langue vivante (LV2) ne sont pas de nature à rassurer sur l'avenir des langues rares, et du russe en particulier.
Il lui demande quelles mesures il compte prendre dans le cadre de la réforme du lycée pour maintenir la diversité de l'offre de langues étrangères apprises dans l'enseignement secondaire en conformité avec l'engagement de la France en faveur de la diversité culturelle et donc linguistique.

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Réponse du Ministère de l'éducation nationale publiée le 22/04/2010

Une étude comparée sur cinq ans de l'évolution de l'enseignement du russe dans le second degré permet de se rendre compte que cette discipline est dans une situation relativement stable dans un contexte de décroissance démographique, notamment au lycée. Un peu plus de 14 200 élèves apprennent, en 2009-2010, le russe en LV1, LV2 ou LV3 au collège et au lycée d'enseignement général, technologique et professionnel en France métropolitaine. Ils étaient près de 14 800 à la rentrée scolaire 2004-2005, soit une baisse inférieure à 4 % sur cinq ans. Avec près de 3 000 élèves en LV1, plus de 4 500 élèves en LV2 et plus de 6 600 élèves en LV3, les effectifs d'élèves apprenant le russe sont relativement stables au collège et au lycée. La LV1 connaît la baisse la plus importante, environ 12 % en cinq ans. Cette baisse est liée à une demande généralisée pour l'apprentissage de l'anglais en première langue. Les effectifs de LV2, pour leur part, sont stables, de même que ceux de LV3. La réforme du lycée ne devrait pas modifier la diversité linguistique déjà existante. L'apprentissage de deux langues vivantes a été rendu obligatoire en classe de seconde, les élèves peuvent par ailleurs choisir d'étudier une LV3 tant au titre des enseignements obligatoires qu'à celui des enseignements facultatifs. Enfin, la rénovation de la série L, à horaires renforcés en langues, confirme l'accent porté sur l'apprentissage des langues vivantes au lycée.

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