Question de Mme GIUDICELLI Colette (Alpes-Maritimes - UMP) publiée le 05/03/2009
Mme Colette Giudicelli attire l'attention de Mme la ministre de la santé et des sports sur l'avenir de la gynécologie médicale.
Cette profession a déjà manqué de disparaître en 1986. Elle est aujourd'hui confrontée à un manque de formation de gynécologues médicaux. En effet, durant 17 ans, la formation de ces spécialistes a été arrêtée. Aujourd'hui, seuls 20 internes sont nommés par an.
Ainsi, en 2010, il ne devrait rester que 1000 gynécologues pour 30 millions de femmes en âge de consulter, 600 gynécologues en 2015 et 180 en 2020.
Or la gynécologie médicale est indispensable pour la santé des femmes, pour la prévention, pour le dépistage, pour les soins, le suivi.
En conséquence, elle lui demande ce que le Gouvernement entend faire pour protéger la gynécologie médicale et pour que l'offre de soins de cette spécialité, particulière en France, aille non pas décroissant mais croissant.
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Réponse du Ministère de la santé et des sports publiée le 16/04/2009
Les gynécologues médicaux, au nombre de 2 000 environ, sont très inégalement répartis sur le territoire national. En fonction des départements, leur nombre varie de 0 à 20 pour 100 000 femmes. Ils sont ainsi plus de 260 à Paris et aucun en Lozère ou en Corse-du-Sud. S'ils assurent le suivi des femmes pour les problèmes gynécologiques, la contraception, la prévention et le dépistage, les médecins généralistes et les gynécologues obstétriciens assurent également, chacun dans leur champ de compétence, cette prise en charge. Dans ce domaine d'activité, les centres de planification et d'éducation familiale, qui dépendent des conseils généraux, participent également à la prise en charge de femmes quelquefois en situation difficile. Les études de l'assurance maladie font observer qu'au-delà de la pratique des 2 000 gynécologues médicaux environ 1 800 gynécologues obstétriciens ont abandonné leur activité chirurgicale et d'accoucheur pour réaliser uniquement des consultations médicales et prennent donc en charge des femmes dans ce domaine. D'autres encore ont une activité partagée. Le numerus clausus des études médicales a été progressivement relevé et en 2011, il y aura plus de 7 400 internes supplémentaires qui se répartiront dans les différentes spécialités. La spécialité de gynécologie médicale qui existe aujourd'hui a changé de sens. Elle forme des spécialistes de haut niveau sur la pathologie endocrinienne et tumorale gynécologique ainsi que sur la fertilité. Le plus souvent, ces spécialistes se destinent à un exercice hospitalier très particulier. Les postes ouverts au recrutement n'ont pas tous été pourvus. La loi hôpital, patients, santé, territoires prévoit de favoriser à la fois une meilleure répartition géographique et selon les spécialités en fonction des besoins de chaque région.
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