Question de M. DUBOIS Daniel (Somme - UC) publiée le 25/12/2008
M. Daniel Dubois attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur le projet de réforme des lycées, et en particulier sur le devenir de l'enseignement des langues anciennes dans le secondaire.
Les membres de l'Association pour la diffusion des langues anciennes en Picardie expriment leur inquiétude face à l'ampleur des menaces que des dispositions prises ou en voie de l'être font peser sur l'enseignement du latin et du grec et des humanités en général. Telle qu'elle se présente actuellement, la réforme du lycée réduit les enseignements optionnels à deux modules semestriels mettant en concurrence les langues anciennes avec d'autres disciplines.
Ils pensent qu'il serait souhaitable de renoncer à la création de ces modules semestriels peu adaptés à la psychologie des lycéens et difficiles à gérer, pour prévoir une organisation plus classique qui permette un juste équilibre entre disciplines scientifiques et littéraires.
En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui faire part des mesures et des moyens qui vont être mis en œuvre dans le cadre de la réforme du lycée pour pérenniser l'enseignement du latin et du grec dans le secondaire.
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Réponse du Ministère de l'éducation nationale publiée le 21/05/2009
Le ministre de l'éducation nationale mesure toute l'importance de l'enseignement des langues anciennes pour la formation culturelle des élèves des collèges et des lycées. Il n'est donc pas dans ses intentions de limiter la place de ces disciplines dans l'enseignement secondaire. Concernant le lycée, le ministre a décidé de surseoir à la mise en oeuvre de la réforme de la classe de seconde initialement prévue à la rentrée 2009 afin de pouvoir prolonger la concertation avec l'ensemble des partenaires sociaux et des lycéens, en abordant tous les sujets et notamment l'équilibre respectif des disciplines. Il a chargé M. Richard Descoings, directeur de l'Institut d'études politiques, de conduire ce travail. Dans ce cadre, le statut des langues anciennes, langues de culture, sera bien évidemment évoqué dans la proposition faite par M. Descoings, afin que la pérennité de ces enseignements puisse être assurée.
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