Question de M. GODEFROY Jean-Pierre (Manche - SOC) publiée le 18/12/2008
M. Jean-Pierre Godefroy attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur les décisions qu'il a récemment prises à l'encontre des associations éducatives complémentaires de l'enseignement public.
Ces associations oeuvrent sur tout le territoire, au plus près des citoyens, aux côtés des enseignants, des parents et des élus, dans le champ scolaire et périscolaire. Ainsi, elles visent à promouvoir le service public d'éducation dont elles sont des partenaires importants.
Malheureusement, leur avenir est remis en cause suite aux décisions prises récemment visant, d'une part, à supprimer 25 % du financement des actions conventionnées au titre de l'exercice 2008 et, d'autre part, à ne pas reconduire, dès le 1er septembre 2009, la convention de reversement des rémunérations de centaines d'enseignants détachés, répartis sur tous les territoires, indispensables à la conduite des activités des associations concernées. Ce brusque « gel budgétaire » risque de mettre les trésoreries de ces associations dans une situation extrêmement difficile, puisque de nombreux projets ont déjà été engagés et financés. Il est également en contradiction tant avec l'engagement financier, sans réserves, notifié en début d'année 2008 à ces mêmes associations par le même ministère qu'avec les propos du Président de la République qui louait, encore récemment, « le travail exceptionnel [qu'elles effectuent] dans tous les domaines d'activité ».
Dans le département de la Manche, ces associations emploient 753 salariés ; en 2007, elles sont intervenues auprès de 95 853 bénéficiaires et ont injecté dans l'économie locale plus de 5 millions d'euros.
C'est pourquoi il lui demande de bien vouloir reconsidérer ces mesures afin de préserver l'avenir des associations éducatives complémentaires de l'enseignement public.
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Réponse du Ministère de l'éducation nationale publiée le 05/02/2009
Les associations éducatives complémentaires de l'enseignement public sont depuis fort longtemps des prestataires du ministère de l'éducation nationale pour la mise en oeuvre d'activités dans le champ périscolaire. Entre 2008 et 2009, le financement du ministère de l'éducation nationale en direction des prestataires du monde associatif progressera de 75 millions d'euros à 114 millions d'euros, traduisant une augmentation de plus de 50 % de nos crédits d'intervention. S'agissant de la politique des emplois, l'action du ministère de l'éducation nationale s'inscrit dans un nouveau cadre législatif et réglementaire. En effet, les nouvelles modalités de la mise à disposition ne permettent plus aux associations d'être exonérées du remboursement des salaires. Les agents mis à disposition des associations se verront donc proposer une évolution de leur situation pour celle du détachement. Dans ce domaine, le ministre de l'éducation nationale souhaite conduire une politique ambitieuse, favorisant la réussite des élèves, soucieuse de l'utilisation des crédits de l'État et répondant aux exigences énoncées par le Parlement. Afin d'évoluer vers une logique de financements sur projets, les associations sont donc invitées à inscrire résolument leurs activités dans le champ des priorités définies par l'État pour réduire l'échec scolaire et aider les élèves les plus en difficulté, en particulier dans l'accompagnement éducatif, dans l'aide à la scolarité ou dans la mise en oeuvre des activités culturelles et artistiques.
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