Question de M. FICHET Jean-Luc (Finistère - SOC) publiée le 18/12/2008

M. Jean-Luc Fichet appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale quant à l'avenir des sciences économiques et sociales (SES) suite au projet de réforme du lycée actuellement en préparation.
L'avenir de l'enseignement des sciences économiques et sociales, discipline nécessaire à la formation des futurs citoyens, semble en danger suite à cette réforme alors que la fréquentation des lycéens suivant cet enseignement ne cesse de progresser.
La réforme prévoirait que l'enseignement de SES soit amputé de 40 % de l'horaire élève, et que le futur module semestriel de SES soit mis en concurrence avec vingt enseignements parmi lesquels ceux présents dans les enseignements fondamentaux obligatoires que sont les mathématiques, l'histoire géographie ou les langues étrangères.
Une telle refonte entraînerait un réel appauvrissement intellectuel des élèves pourtant plus que jamais confrontés aux questions économiques et sociales (mondialisation, crise financière…). L'enseignement des SES est indispensable à la culture générale de tous les élèves.
En conséquence, devant l'urgence et la gravité de la situation qui inquiètent, à juste titre, les enseignants de sciences économiques et sociales, il lui demande de lui indiquer les dispositions qu'il compte prendre à ce sujet.

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Réponse du Ministère de l'éducation nationale publiée le 14/05/2009

Dans sa déclaration du 15 décembre 2008, le ministre de l'éducation nationale a fait part de sa décision de surseoir à la mise en couvre de la réforme du lycée d'enseignement général et technologique, initialement prévue en classe de seconde à la rentrée 2009. Ce report répond à la volonté de laisser plus de temps pour discuter du contenu d'une réforme dont le caractère nécessaire est très largement admis. Le 15 janvier 2009, le ministre de l'éducation nationale a confié à M. Richard Descoings, directeur de l'Institut d'études politiques de Paris, le soin de poursuivre la concertation sur la réforme du lycée. Il s'agit, à l'issue de consultations avec toutes les parties prenantes du système éducatif (lycéens, enseignants, familles, société civile), de tracer les grandes lignes d'une évolution de l'organisation du lycée qui permette de répondre aux besoins des élèves et de promouvoir les conditions d'une réelle équité sociale dans l'accès aux études supérieures. Dans la lettre de mission, adressée à Richard Descoings, les grands axes autour desquels la réflexion devra s'articuler ont été précisés : - renforcer l'accompagnement des élèves en difficulté tout au long de la scolarité du lycée et réduire les redoublements, particulièrement en classe de seconde ; - rééquilibrer la voie technologique par rapport à la voie générale et, à l'intérieur de la voie générale, les dominantes correspondant aux actuelles séries S, ES et L ; - mieux préparer les élèves à la poursuite d'études dans l'enseignement supérieur, aussi bien en terme de méthodes de travail que d'orientation ; - donner place et reconnaissance à la responsabilité et à l'engagement des lycéens dans la vie de leur établissement et dans l'organisation de leurs études. Richard Descoings doit remettre son rapport au ministre de l'Éducation nationale en mai 2009, de manière à ce que la réforme puisse être mise en place dans de bonnes conditions à compter de la rentrée 2010. C'est dans ce cadre que seront traitées la question de la place des sciences économiques et sociales dans l'enseignement du lycée ainsi que celle du maintien de la filière ES.

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