Question de Mme DEMONTÈS Christiane (Rhône - SOC) publiée le 11/12/2008

Mme Christiane Demontès attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale au sujet des vives inquiétudes qui se font jour au sein du corps des enseignants en histoire et en géographie.

Dans le cadre de la réforme des lycées envisagée à partir de la rentrée scolaire 2009, il est prévu que l'enseignement de l'histoire et de la géographie devienne, à partir de la classe de première, un enseignement optionnel.

Comment imaginer qu'un adolescent puisse se construire, avoir les outils nécessaires pour comprendre notre monde, sans que le sens de notre passé, et les enjeux de notre avenir lui soient communiqués et explicités?

A l'heure où le Gouvernement, par des propositions symboliques comme la lecture de la lettre de Guy Mocquet ou par la participation des jeunes aux commémorations de l'armistice du 11 novembre 1918 a marqué son souhait d'inscrire la transmission de notre mémoire collective, elle lui demande que toute la juste place soit faite à l'enseignement de l'histoire et de la géographie afin d'apporter à tous les jeunes de notre République les bases essentielles de notre culture.

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Réponse du Ministère de l'éducation nationale publiée le 07/05/2009

Dans sa déclaration du 15 décembre 2008, le ministre de l'éducation nationale a fait part de sa décision de surseoir à la mise en oeuvre de la réforme du lycée d'enseignement général et technologique, initialement prévue en classe de seconde à la rentrée 2009. Ce report répond à la volonté de laisser plus de temps pour discuter du contenu d'une réforme dont le caractère nécessaire est très largement admis. Dans une lettre de mission du 12 janvier 2009, le ministre de l'éducation nationale a confié à Richard Descoings, directeur de l'Institut d'études politiques de Paris, le soin d'approfondir la concertation sur la réforme du lycée. Il s'agit, à l'issue de consultations avec toutes les parties prenantes du système éducatif (lycéens, enseignants, familles, société civile), de tracer les grandes lignes d'une évolution de l'organisation du lycée qui permette de répondre aux besoins des élèves et de promouvoir les conditions d'une réelle équité sociale dans l'accès aux études supérieures. Dans la lettre de mission, les grands axes autour desquels la réflexion devra s'articuler ont été précisés : renforcer l'accompagnement des élèves en difficulté tout au long de la scolarité du lycée et réduire les redoublements, particulièrement en classe de seconde ; rééquilibrer la voie technologique par rapport à la voie générale et, à l'intérieur de la voie générale, les dominantes correspondant aux actuelles séries S, ES et L ; mieux préparer les élèves à la poursuite d'études dans l'enseignement supérieur, en termes aussi bien de méthodes de travail que d'orientation ; donner place et reconnaissance à la responsabilité et à l'engagement des lycéens dans la vie de leur établissement et dans l'organisation de leurs études. Richard Descoings doit remettre son rapport en mai 2009, de manière que la réforme puisse être mise en place dans de bonnes conditions à compter de la rentrée 2010. C'est dans ce cadre que sera traitée la question de la place de l'histoire-géographie dans l'enseignement du lycée.

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