Question de Mme ALQUIER Jacqueline (Tarn - SOC) publiée le 11/09/2008
Mme Jacqueline Alquier attire l'attention de Mme la ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative sur les inquiétudes quant à l'avenir d'une gynécologie médicale de qualité.
Cette spécialité est ancienne et son utilité n'est pas à démontrer, ni pour les patientes, ni pour les médecins généralistes, ni pour les économies qu'elle fait faire à la sécurité sociale grâce au dépistage et à la prévention. C'est tout de même de cette spécialité que sont nés le planning familial, le droit à la contraception et la possibilité d'accès à l'interruption volontaire de grossesse (IVG)
Toutefois, depuis 5 ans les moyens de développement de la gynécologie médicale diminuent.
Seulement 20 internes sont nommés dans cette discipline chaque année alors qu'un accord convenait de 60. Quant aux nominations universitaires sans lesquelles elle ne peut se développer faute d'être enseignée, il n'y en a eu que 4 en 2006, aucune en 2007 ni en 2008.
Elle lui demande donc comment elle compte répondre à ces besoins identifiés pour consolider une gynécologie médicale qui risque de disparaître alors qu'elle est plus que jamais indispensable dans l'offre de soins.
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Réponse du Ministère de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative publiée le 23/10/2008
Certaines spécialités médicales, dont la gynécologie médicale, vigilance spécialité de premier recours, appellent une ovigilance particulière. C'est une des spécialités dont l'offre de soins pourrait décroître fortement si aucune mesure n'était prise. D'une part, prenant en compte les évolutions inéluctables de la démographie médicale, les ministres chargés de l'enseignement supérieur et de la santé ont progressivement augmenté le numerus clausus depuis 2000. Celui-ci est passé de 3 850 en 2000 à 7 300 en 2008. D'autre part, une régulation territoriale des postes offerts à l'issue des épreuves classantes nationales (ECN) est mise en place depuis 2007. C'est une des mesures qui va contribuer à améliorer la répartition territoriale des médecins sur le territoire. Ainsi, les régions les moins bien dotées en médecins ont vu leurs postes offerts augmenter en 2007 et 2008. Enfin, les états généraux de l'organisation de la santé ont souligné l'importance des problèmes de renouvellement et de répartition des médecins spécialistes de premier recours sur le territoire ; certaines des propositions issues de ces états généraux devraient se décliner dans le projet de loi hôpital, patient, santé, territoires (HPST).
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