Question de M. RETAILLEAU Bruno (Vendée - NI) publiée le 24/04/2008
M. Bruno Retailleau attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les difficultés rencontrées par la filière cunicole. En effet, cette filière subit actuellement une crise sans précédent pour plusieurs raisons. Tout d'abord, la progression des abattages combinée à une diminution de la consommation au début de l'année 2008 ont fortement déséquilibré le marché. Ensuite, la difficulté de répercuter sur le prix de vente la hausse de l'aliment consécutive à l'augmentation du prix des matières premières représente un manque à gagner important pour les éleveurs. Enfin, si les professionnels ont adopté de nombreuses mesures pour surmonter cette crise telles que la maîtrise de la production, celles-ci n'ont pas encore produit leur effet.
Cette crise de la filière cunicole n'est donc pas principalement structurelle. Elle résulte essentiellement de la conjonction de plusieurs éléments défavorables. Cependant, rien n'indique un retour à l'équilibre du marché. De nombreux éleveurs se trouvent ainsi dans une situation financière précaire qui risque, à terme, de mettre en cause l'existence même de leur activité.
C'est la raison pour laquelle il semble normal que l'État adopte un dispositif d'intervention en faveur de la filière cunicole pour assurer soit un soutien aux entreprises cunicoles en difficulté, soit une véritable aide à la reconversion pour les éleveurs.
Il lui demande donc de bien vouloir lui indiquer les suites qu'il entend donner à cette demande.
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Réponse du Ministère de l'agriculture et de la pêche publiée le 09/10/2008
Une crise sans précédent affecte la filière cunicole et tout particulièrement les éleveurs. Cette crise a été déclenchée par l'effet conjoint d'un déséquilibre entre l'offre et la demande affectant durement le marché et par la hausse du coût de l'aliment suite à l'augmentation du coût des matières premières. Une enveloppe d'un million d'euros a été attribuée à cette filière pour l'aider à surmonter la crise. Elle a permis la mise en place d'une aide aux entreprises d'abattage pénalisées par la vente des lapins congelés à un prix inférieur à celui habituellement constaté et d'une aide aux organisations de producteurs actives dans le domaine de la commercialisation de lapins. Par ailleurs, la filière a décidé de mettre en oeuvre un accord interprofessionnel ayant pour objectif de réduire de 5 % le niveau global de l'offre du plan national. Cet accord a fait l'objet d'une approbation tacite par le Gouvernement. Il devrait permettre de stabiliser et de réguler le marché, en vue de revenir à un meilleur équilibre.
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