Question de M. GOURNAC Alain (Yvelines - UMP) publiée le 10/04/2008
M. Alain Gournac attire l'attention de Mme la ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative sur l'avenir de l'ostéopathie. Les décrets n° 2007-435, n° 2007-437 du 25 mars 2007 et n° 2007-1564 du 2 novembre 2007 réglementent les conditions d'exercice et de formation de l'ostéopathie et précisent les critères d'agrément des établissements de formation, sans toutefois prendre en compte la nécessaire régulation démographique des professionnels. Ainsi, 38 établissements ont déjà obtenu l'autorisation de délivrer le titre d'ostéopathe, c'est beaucoup plus que chez nos voisins européens et cela équivaut à 2100 nouveaux diplômés chaque année. De ce fait, un fort déséquilibre apparaît entre les besoins en nouveaux professionnels et l'offre de formation en ostéopathie. Si la situation perdure, environ 30 000 ostéopathes seront en exercice dans dix ans, en totale disproportion avec la demande. Aussi, il lui demande s'il est envisagé de mettre en place un quota de diplômes pour contenir un phénomène exponentiel qui posera, à terme, un réel problème de santé publique.
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Réponse du Ministère de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative publiée le 12/06/2008
L'article 75 de la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé pose le principe d'une reconnaissance de l'usage professionnel du titre d'ostéopathe. La volonté du législateur n'a pas été de créer une profession de santé, mais de définir, dans l'intérêt de la santé publique, un cadre à cette activité déjà exercée antérieurement à la loi du 4 mars 2002. La régulation des activités d'ostéopathie ne présente pas d'enjeu financier socialisé puisque les actes ostéopathiques ne sont pas pris en charge par l'assurance maladie. Le législateur n'a pas souhaité, en conséquence, instaurer de quota pour l'accès en formation, mais s'est attaché à fixer des critères portant sur le contenu de la formation et sur le champ d'exercice de l'ostéopathie afin d'assurer durablement la sécurité des soins dispensés par les ostéopathes. L'autorisation d'user du titre d'ostéopathe accordée aux praticiens en exercice et l'agrément délivré aux établissements de formation en ostéopathie répondent à ces préoccupations. Il n'apparaît pas nécessaire d'instaurer en outre des quotas d'entrée dans les établissements de formation en ostéopathie.
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