Question de M. BIWER Claude (Meuse - UC-UDF) publiée le 31/01/2008
M. Claude Biwer attire l'attention de Mme la ministre de la santé, de la jeunesse et des sports sur les conséquences de la mise en application des nouvelles franchises médicales prévues par la loi n° 2007-1786 de financement de la sécurité sociale pour 2008. Celles-ci qui s'ajoutent aux franchises déjà existantes et peuvent être particulièrement pénalisantes pour les patients souffrant d'une ou plusieurs affections de longue durée nécessitant des soins à la fois longs et coûteux. Il la prie de bien vouloir préciser si elle envisage de faire évoluer la réglementation en vigueur concernant ces franchises en autorisant par exemple les organismes complémentaires à les prendre en charge lorsqu'elles concernent des malades atteints par une ou plusieurs affections de longue durée.
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Réponse du Ministère de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative publiée le 11/09/2008
Les progrès médicaux de ces dernières années ont permis une amélioration constante de l'espérance de vie des Français. Mais, parallèlement, l'allongement de l'espérance de vie entraîne une augmentation du nombre de malades atteints d'Alzheimer ou du cancer et le développement des besoins en termes de soins palliatifs. Il faut donc assurer le financement de la réponse à ces besoins nouveaux et, dans le même temps, agir pour prévenir la dérive des comptes de l'assurance maladie. Les franchises visent à répondre à cette double exigence. Elles permettent, en effet, de dégager des recettes nouvelles pour progresser dans la prise en charge et la recherche sur ces maladies et pour développer les soins palliatifs, mais également de faire preuve de responsabilité en évitant de reporter la charge de ce financement sur les générations futures, et ainsi de maintenir un système solidaire. Le décret d'application des franchises apporte toutefois toutes les garanties nécessaires pour préserver les principes fondamentaux de notre système de santé. Pour tenir compte de la situation des plus modestes, il a été prévu d'exonérer du paiement de la franchise les bénéficiaires de la CMU, les enfants mineurs jusqu'à leur majorité ainsi que les femmes enceintes, soit quinze millions de nos concitoyens. Les patients atteints d'une affection de longue durée (ALD) et les titulaires d'une rente AT-MP (accident du travail, maladies professionnelles) continuent de bénéficier d'une prise en charge très élevée. En outre, le prélèvement par assuré est plafonné à 50 euros par an afin de ne pas pénaliser les plus malades. Des règles particulières ont également été prises afin que soit bien respectée l'égalité de tous devant les soins : le montant maximal journalier dû au titre de la franchise est de 2 euros pour les actes des auxiliaires médicaux et de 4 euros pour les transports. Cette règle s'applique par bénéficiaire, quel que soit le nombre de professionnels intervenant pour les actes d'auxiliaires médicaux, d'une part, et pour les transports, d'autre part ; le montant des franchises ne peut être supérieur au montant du remboursement versé par l'assurance maladie à l'assuré : un mécanisme d'écrêtement de la franchise est prévu. Le cas échéant, le montant maximal de la franchise qu'aura à payer l'assuré ne pourra dépasser le montant de son remboursement ; les ayants droit mineurs continuent d'être exonérés des franchises l'année de leur majorité, afin d'éviter de créer des effets de seuil en cours d'année.
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