Question de M. LARDEUX André (Maine-et-Loire - UMP) publiée le 16/11/2006
M. André Lardeux attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la mise en place des CEF (centres pour les études en France) à l'étranger. Celle-ci a de graves conséquences sur l'activité des centres français langue étrangère (FLE) et la promotion du français dans le monde. En effet cela s'accompagne de mesures restrictives, voire dissuasives pour l'obtention d'un visa, car l'étudiant candidat doit justifier d'un « projet d'études » dans un établissement supérieur en France. Ainsi un étudiant étranger qui souhaite venir apprendre notre langue pendant une durée de plus de 3 mois sans vouloir rester en France se voit refuser son visa. Il semble même que dans ce cas on conseille aux étudiants de rester dans leur pays pour apprendre le français ! Aussi il souhaite savoir ce qu'envisage le Gouvernement pour faire cesser cette situation aberrante qui pénalise les centres FLE et qui ne peut que nuire au rayonnement de la France et de sa langue, ce qui est à l'inverse des objectifs affichés par ce même Gouvernement.
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Réponse du Ministère des affaires étrangères publiée le 22/02/2007
Le ministère des affaires étrangères est pleinement conscient des difficultés rencontrées par des étudiants étrangers désireux de se rendre en France pour un séjour d'études de français langue étrangère (FLE). Celles-ci ne sont en rien imputables à la mise en place des Centres pour les études en France (CEF), même si, dans les pays où ces centres ont été installés, on a pu noter une certaine concomitance. Ces difficultés sont en effet à relever également dans des pays où les CEF n'ont pas encore été installés. Elles sont davantage le résultat de l'absence de doctrine précise donnée aux postes consulaires sur la conduite à tenir à l'égard des séjours pour l'apprentissage du français langue étrangère. Cette situation vient de prendre fin. Des instructions ont été adressées à nos consulats. Elles vont dans le sens d'une large bienveillance à l'égard de ces demandes. Cette attitude est pleinement cohérente avec la volonté de ce ministère de renforcer par tous les moyens possibles l'apprentissage de notre langue dans le monde, comme en témoigne le plan de relance pour le français adopté au printemps 2006. Le principe des directives adressées aux postes est de traiter de manière favorable toutes les demandes de séjour de plus de trois mois de FLE liées à un projet d'études ou de formation professionnelle, dès lors que ces projets semblent sérieux et que rien, dans l'attitude du demandeur, ne peut laisser suspecter une intention de contournement des dispositions sur l'immigration. Dans les autres cas, toute demande de séjour, et en particulier de demande ne débouchant pas sur l'obtention d'un titre de séjour, sera étudiée favorablement par les consulats, dès lors que les conditions habituelles sont remplies et que la situation du demandeur ne peut laisser suspecter d'intention frauduleuse ou de détournement de procédure. Dans tous les cas, la réalité de l'inscription dans un établissement sera vérifiée. Par ailleurs, dans le cadre du système de labellisation des centres de FLE qui se met progressivement en place sur une base volontaire, il sera proposé aux centres labellisés d'adhérer au réseau des CEF, ce qui permettra de traiter en ligne les demandes et d'accélérer la délivrance des visas.
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