Question de Mme ALQUIER Jacqueline (Tarn - SOC) publiée le 29/06/2006
Mme Jacqueline Alquier souhaite attirer l'attention de M. le ministre de la santé et des solidarités sur le danger que représenterait la suppression de l'unité psychiatrique de Castres, envisagée dans le cadre des économies à réaliser par l'hôpital de Lavaur auquel elle est rattachée. Car la question de la santé mentale est un des problèmes de santé les plus graves en France actuellement. En ce qui concerne le bassin Castres-Mazamet, environ 10 000 personnes souffrent de maladies psychiatriques. Fermer l'unité psychiatrique de Castres ou des hôpitaux de jour provoquerait la recrudescence des drames que nous connaissons déjà trop : malades non soignés, grande souffrance des personnes, violence, consommation de drogues, suicides. Le surcoût pour les malades, pour les familles, pour les centres communaux d'action sociale, les services départementaux de l'action, sociale et peut-être au niveau de la police et de la justice serait sans commune mesure avec l'économie réalisée. C'est au contraire au développement des structures de soins psychiatriques qu'il faut procéder. Le bassin de Castres-Mazamet est déjà mal desservi et le nombre de lits d'hospitalisation insuffisant. Les listes d'attente en consultations spécialisées entraînent des délais de deux mois pour une prise en charge tant en libéral qu'en secteur public. Le nombre d'hospitalisations a fortement augmenté ces dernières années et des sorties sont souvent prématurées. C'est pourquoi elle lui demande que ce projet de fermeture soit définitivement abandonné et quels moyens il compte consacrer à ce problème de santé publique dans une situation où on estime qu'environ un tiers des personnes malades ne sont pas soignées.
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La question est caduque
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