Question de M. VIDAL Marcel (Hérault - SOC-R) publiée le 27/04/2006
M. Marcel Vidal interroge M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur l'état des techniques et de la recherche en matière de lutte contre la mouche de l'olivier. Cet insecte représente en effet l'un des ravageurs les plus dommageables pour les oléiculteurs en raison de l'importance des dégâts qu'il provoque. Or les moyens de lutte chimiques contre ce fléau étant désormais interdits par la réglementation communautaire, ces derniers se trouvent sans ressource en cas d'invasion massive. Des expériences sont actuellement menées par des groupements de producteurs en vue de permettre des traitements biologiques par la voie de vers microscopiques appelés nématodes. Il souhaiterait savoir si de tels programmes d'étude sont également à l'oeuvre dans des organismes publics de recherche, quels en sont, le cas échéant, les premiers résultats et quelles autres techniques de lutte peuvent être aujourd'hui envisagées.
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Réponse du Ministère de l'agriculture et de la pêche publiée le 06/07/2006
La mouche de l'olivier compte parmi les ravageurs les plus dommageables pour les oléiculteurs, compte tenu des dégâts susceptibles d'être causés tant en production d'olives de table qu'en production d'olives pour les huileries. Les principes de lutte contre cet insecte reposent sur une surveillance étroite de son développement, en particulier grâce à des pièges alimentaires ou sexuels, attirant les mâles, et par examen des piqûres sur les fruits. L'organisation de la lutte raisonnée contre la mouche de l'olivier privilégie les traitements préventifs ciblés. D'éventuels traitements curatifs ne sont préconisés que si les seuils de nuisibilité sont dépassés. Le réseau de surveillance, mis en place par les services de la protection des végétaux, en collaboration avec les organismes professionnels des différents bassins de production oléicole, comporte actuellement plus de cent sites d'observations. Ce réseau permet de diffuser, notamment par l'intermédiaire des bulletins d'avertissements agricoles, des informations précises pour que les oléiculteurs organisent au mieux la surveillance et la lutte dans leurs parcelles. Trente spécialités commerciales phytopharmaceutiques disposent à ce jour d'autorisations de mise sur le marché pour lutter contre la mouche de l'olivier. Ces spécialités sont élaborées à partir de quatre substances actives insecticides différentes et d'un hydrolysat de protéine utilisé comme attractif. Deux substances sont d'ores et déjà autorisées au niveau communautaire (deltaméthrine et lambda-cyhalothrine). L'évaluation des deux autres est en cours (diazinon, diméthoate). L'hydrolysat n'est apparemment plus commercialisé, ce qui peut poser problème. Toutefois, une autre spécialité est en cours d'examen par les instances compétentes au sein du ministère de l'agriculture et de la pêche. Les oléiculteurs disposent donc de méthodes de surveillance et de lutte performantes pour enrayer les dégâts susceptibles d'être causés par la mouche de l'olivier. Le ministère de l'agriculture et de la pêche est tout à fait favorable, dans la limite des moyens financiers disponibles, à la mise au point de méthodes de lutte biologiques, permettant en particulier de limiter l'utilisation de produits chimiques.
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