Question de M. BIWER Claude (Meuse - UC-UDF) publiée le 03/11/2005
M. Claude Biwer attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les préoccupations exprimées par les anciens exploitants agricoles à l'égard de la situation particulièrement digne d'intérêt des personnes exclues des mesures de revalorisation des plus faibles retraites agricoles. Il le prie de bien vouloir préciser les perspectives et les échéances de mise en oeuvre des engagements qu'il a bien voulu prendre au cours d'une rencontre avec la section nationale des anciens exploitants de la FNSEA visant : à assimiler les périodes d'APVF à des années de non-salariés agricoles ; - à appliquer les coefficients de minoration des revalorisations à compter de 37 ans et demi, tous régimes confondus au lieu de 37 et demi années de non-salarié agricole ; - à baisser les seuils d'accès aux revalorisations pour les retraités d'avant 2002 ; - à mettre en oeuvre des coefficients de minoration linéaires. Il lui demande, par ailleurs, de bien vouloir publier, dans les meilleurs délais, le décret fixant le montant de la retraite complémentaire obligatoire agricole à 75 % du SMIC pour l'année 2005.
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Réponse du Ministère de l'agriculture et de la pêche publiée le 08/12/2005
Les pouvoirs publics sont pleinement conscients de la situation des retraites agricoles et s'attachent depuis une décennie à les revaloriser. Des avancées considérables ont ainsi permis d'améliorer très sensiblement la situation des agriculteurs retraités. Cependant, le gouvernement est bien conscient, qu'en dépit de ces améliorations, des progrès restent souhaitables dans ce domaine. Le chiffrage des demandes formulées par les organisations des retraités agricoles s'élève à plusieurs centaines de millions d'euros. Comme une forte augmentation des cotisations des actifs agricoles est difficilement envisageable et que la conjoncture budgétaire ne permet pas d'engager aisément de nouvelles dépenses publiques, le problème du financement de ces mesures est posé. Un groupe de travail réunissant la Mutualité sociale agricole, les organisations professionnelles et les associations de retraités, mis en place en 2004 par mon prédécesseur, a mis en évidence les mesures qui devront être traitées en priorité. Parmi celles-ci figurent celles permettant de compléter les revalorisations déjà réalisées pour les retraités ayant les plus faibles ressources. En effet, un plan de revalorisation des petites retraites avait été mis en place, de 1994 à 2002. L'objectif était qu'aucune pension ne soit inférieure au montant du minimum vieillesse à l'issue d'une carrière complète en agriculture. Or, beaucoup de conjointes d'agriculteurs, parties en retraite avant 1998, ont interrompu durant quelques années leur activité sur l'exploitation pour élever leurs enfants. Elles n'ont jamais quitté l'agriculture mais ces années-là ont été déduites de la durée de leur carrière agricole. Dès lors, la plupart de ces conjointes n'ont pu bénéficier de la revalorisation de leur retraite. Cette anomalie va être corrigée. Lors de la discussion du projet de loi d'orientation agricole, le Sénat a adopté, avec l'accord du Gouvernement, la prise en compte pour la revalorisation des retraites agricoles des périodes d'AVPF (assurance vieillesse des parents au foyer). Cette mesure sera applicable dès le 1er janvier 2006. Elle concernera près de 15 000 retraités, essentiellement des agricultrices. Le coût de cette réforme s'élève à 20 millions d'euros. Pour l'avenir, et en accord avec M. Pierre Mehaignerie, président de la commission des finances, de l'économie générale et du plan de l'assemblée Nationale, deux députés, Messieurs Yves Censi et Daniel Garrigue vont analyser les autres propositions destinées à améliorer les petites retraites agricoles. Toute revalorisation des retraites nécessite un effort important des finances publiques. Les décisions devront donc s'inscrire dans les grands équilibre des projets le loi de financement de la sécurité sociale ou dans les projets de loi de finances.
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