Question de M. COURTEAU Roland (Aude - SOC) publiée le 06/10/2005
M. Roland Courteau attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur la forte progression, dans certains vignobles et notamment méditerranéens, d'une maladie du bois, dénommée Esca, qui engendre, à terme, la mort de nombreux ceps dans des proportions particulièrement préoccupantes. Il lui précise qu'il convient de relever, que, selon les indications qui lui ont été communiquées, la progression de cette maladie, a été particulièrement forte, depuis l'interdiction de l'utilisation dans les traitements d'hiver, de l'arsénite de soude. Une interdiction qui semble avoir été justifiée par une mauvaise pratique de l'application de ce produit, liée à une méconnaissance des risques sanitaires et environnementaux et à l'absence de matériels bien adaptés. Il lui indique, par ailleurs, que les recherches en cours, pour la mise au point d'un traitement de substitution, n'ont toujours pas abouti, mais que dans le même temps, les vignobles montrent, selon les cépages, des symptômes de plus en plus nombreux d'attaques par l'Esca. Face à cette progression, et en l'absence de traitement de substitution, nombre de vignerons se déclarent impuissants et fortement inquiets, quant à l'avenir de leur vignoble. C'est la raison pour laquelle il lui demande si dans l'attente de la mise au point d'un nouveau traitement, il est à même de lui indiquer quelles solutions sont susceptibles d'être mises en oeuvre pour combattre cette maladie et enrayer sa progression ou si, faute de solutions alternatives, pour le moment, il envisage d'autoriser, pour une période limitée, la réutilisation de l'arsénite de soude dans des conditions d'application les plus strictes.
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Réponse du Ministère de l'agriculture et de la pêche publiée le 15/06/2006
Le 8 novembre 2001, le ministère chargé de l'agriculture a interdit l'utilisation de l'arsénite de soude en traitement d'hiver de la vigne, pour des motifs de santé publique liés aux propriétés cancérigènes des dérives de l'arsenic. Antérieurement à cette décision, un groupe de travail sur les maladies du bois a été instauré sous l'égide de l'Office national interprofessionel des vins (Onivins) pour, d'une part, surveiller l'évolution du parasitisme à la suite de ce retrait et, d'autre part, mettre en oeuvre des travaux de recherche afin de mieux connaître la biologie des organismes nuisibles en cause et développer des moyens de lutte efficaces. Ces études, qui impliquent de nombreuses expérimentations, associent tous les partenaires scientifiques et techniques concernés de la filière. Dans le cadre de ce groupe de travail, le ministère chargé de l'agriculture coordonne un observatoire national des maladies du bois mis en place, à titre expérimental, en 2002, et conforté pour trois ans depuis 2003. A ce stade, les observations doivent être poursuivies pour mesurer pleinement les conséquences de l'interdiction de l'arsénite de soude. Il est prématuré de conclure à un effet négatif de cette interdiction sur l'évolution des maladies du bois. Le ministère chargé de l'agriculture a toute conscience des difficultés posées par ces maladies et s'attache, avec ses partenaires, à trouver les moyens de lutte appropriés dans l'intérêt de la filière viticole, tout en tenant compte des préoccupations en matière de santé publique.
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