Question de M. VIDAL Marcel (Hérault - SOC-R) publiée le 29/09/2005
M. Marcel Vidal attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la généralisation de l'initiation à une langue étrangère dès la classe de CE 2. Si l'on peut se satisfaire d'une telle mesure, il faut tout de même reconnaître que certains élèves, par manque de formation des équipes pédagogiques et par manque de moyens, ne pourront pas bénéficier de cette initiative. Par ailleurs, si majoritairement les élèves vont apprendre la langue anglaise, il ne faudrait pas pour autant négliger d'autres langues européennes, comme l'allemand, l'italien ou l'espagnol. Aussi, il lui demande de bien vouloir lui indiquer les dispositifs mis en place pour élargir le choix de l'apprentissage d'une langue vivante.
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Réponse du Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche publiée le 09/03/2006
Les langues vivantes constituent une discipline dont l'enseignement est devenu obligatoire au cycle des approfondissements (CE 2, CM 1 et CM 2) de l'école primaire avec les programmes arrêtés le 25 janvier 2002. La loi d'orientation et de programme pour l'avenir de l'école du 23 avril 2005, publiée au JO en date du 24 avril 2005 précise qu'à l'école primaire l'enseignement d'une langue est généralisé au CE 2, puis étendu au CE 1 à partir de la rentrée 2007. Afin de permettre cette généralisation, le ministre mobilise divers moyens alloués à cet effet aux recteurs et aux inspecteurs d'académie : des heures supplémentaires-année pour les professeurs de langues du second degré volontaires pour intervenir dans les écoles primaires, des postes d'assistants de langues vivantes, des crédits pour rémunérer des intervenants extérieurs recrutés après habilitation. Le 12 novembre 2004, à Sarrebrück, le ministre de l'éducation nationale et le ministre plénipotentiaire de la République fédérale d'Allemagne pour les affaires culturelles franco-allemandes ont annoncé un plan d'action pour la langue aux recteurs d'académie français et aux responsables des autorités éducatives allemandes. Ce plan comporte plusieurs mesures applicables en France et ayant leur équivalent en Allemagne, dont la mise en place à la fin du collège d'une certification institutionnelle en langue sur la base du cadre européen de référence. En France, le plan se réalisera dans les mesures suivantes : le maintien de l'enseignement de l'allemand sur la totalité du territoire des académies, l'augmentation de 20 % en 5 ans des effectifs d'élèves apprenant l'allemand à l'école primaire, la poursuite de l'enseignement de l'allemand au collège partout où il est assuré à l'école et l'augmentation de 50 % en 5 ans du nombre de classes bi-langues anglais/allemand en sixième. Une brochure visant à promouvoir l'apprentissage de la langue allemande auprès des parents d'élèves de CE 1, CM 2 et de 5e a déjà été diffusée à 800 000 exemplaires. Actuellement, l'allemand est enseigné à 11,3 % des élèves du premier degré. A l'école primaire, à chaque fois que c'est possible, les parents peuvent choisir la langue proposée à leur enfant. L'amélioration de cette situation est corrélée par l'augmentation du nombre d'enseignants du premier degré habilités à enseigner une langue vivante. Le concours de recrutement de professeur des écoles comprend une épreuve obligatoire orale de langue vivante depuis la session 2006.
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