Question de M. MASSON Jean Louis (Moselle - NI) publiée le 07/07/2005
M. Jean Louis Masson demande à M. le ministre des transports, de l'équipement, du tourisme et de la mer de lui indiquer quel est le bilan effectué par les pouvoirs publics de l'allumage des feux de croisement de jour pour les automobilistes. Il souhaiterait notamment qu'il lui précise s'il apparaît qu'une telle mesure n'est pas susceptible de créer la confusion avec les motocyclistes.
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Réponse du Ministère des transports, de l'équipement, du tourisme et de la mer publiée le 25/08/2005
L'utilisation des feux de croisement le jour hors agglomération conduite à titre expérimental depuis le 31 octobre 2004 permettrait, selon différentes études, d'épargner entre 5 % et 8 % des tués et entre 3 % et 13 % des blessés graves. Cette mesure paraît favorable aux usagers des deux-roues puisqu'elle leur permet d'être vus par les automobilistes et de prévenir ainsi les trop nombreuses collisions dont ils sont les premières victimes. Cette recommandation faite aux usagers a été suivie de manière significative. Toutefois, des différences ont pu être observées dans la pratique, en fonction des conditions climatiques. Une évaluation est en cours pour déterminer les conséquences de cette mesure sur l'accidentalité enregistrée durant la période concernée (entre le 31 octobre 2004 et le 27 mars 2005) et ses résultats seront connus dans le courant de l'automne 2005. Dans l'attente des résultats de cette évaluation, la direction de la sécurité et de la circulation routières maintient sa recommandation. De façon générale, le Gouvernement est très attentif à l'évolution de l'accidentalité des motocyclistes. Il paraît important de rappeler qu'en 2004, les motocyclistes ne représentaient que 0,9 % du trafic mais 15,6 % du nombre de tués, avec un risque de se tuer par kilomètre parcouru dix-neuf fois supérieur à celui des usagers des voitures de tourisme. La diminution significative de ce chiffre est l'une des priorités que le Gouvernement s'est données lors des comités interministériels de sécurité routière du 24 janvier 2005 et du 1er juillet dernier. Celle-ci nécessite une prise de conscience par tous de la fragilité des usagers utilisant ce mode de transport. La campagne de communication nationale qui a été conduite au mois de juin 2005 répondait à cet objectif d'information et de sensibilisation.
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