Question de Mme DEMONTÈS Christiane (Rhône - SOC) publiée le 09/06/2005
Mme Christiane Demontes attire l'attention de M. le ministre de la santé et des solidarités sur les très vives inquiétudes des médecines généralistes demandant la reconnaissance ainsi que la revalorisation professionnelle de leur discipline en tant que spécialité à part entière. Ces professionnels émérites estiment qu'au regard du rôle et de la position centrale qu'ils occupent au sein de notre système de soins, le médecin généraliste devrait pouvoir, de façon exclusive, occuper le poste de médecin traitant. Par là même, la distinction C-Cs disparaîtrait au profit d'une rétribution équivalente à tous les médecins libéraux et d'une reconnaissance identique à l'ensemble de cette profession. Compte tenu de ces revendications et du fait que nous enregistrons une désaffection de plus en plus grande des étudiants en médecine pour cette profession, elle lui demande quelles dispositions il compte rapidement prendre afin de tranquilliser ces professionnels.
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Réponse du Ministère de la santé et des solidarités publiée le 29/09/2005
Le ministre de la santé et des solidarités tient à rappeler tout d'abord l'attachement fort du Gouvernement à la médecine générale. La réforme de l'assurance maladie a notamment consacré la fonction de médecin traitant, qui est dans la quasi-totalité des cas un médecin généraliste. Par ailleurs, 99 % des médecins généralistes sont d'ores et déjà entrés dans le dispositif. Le médecin traitant aura pour principale mission d'assurer la coordination des soins entre l'ensemble des médecins qui interviennent dans la prise en charge d'un patient. A cet effet, il sera chargé d'orienter celui-ci vers un autre médecin en fonction des besoins de l'assuré. Le rôle central du médecin généraliste dans la réforme du parcours coordonné de soins montre que la spécificité de sa mission est pleinement reconnue et rémunérée. Le médecin traitant percevra pour chaque patient en affection de longue durée (ALD) une rémunération forfaitaire annuelle de quarante euros. Le nouveau texte conventionnel a prévu également une majoration de cinq euros en plus du tarif de la consultation pour les enfants âgés de zéro à vingt-quatre mois. Le ministre signale également les dispositions de l'avenant n° 4 à la convention, qui ont revalorisé de façon substantielle la rémunération des astreintes versées aux médecins généralistes de permanence. L'ensemble de ces mesures, attendues par la profession, participe à la valorisation du rôle du médecin généraliste. S'agissant de la démographie, le ministre entend prochainement prendre des initiatives complémentaires pour prévenir le risque de carence de l'offre médicale dans certaines zones.
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