Question de M. DEMERLIAT Jean-Pierre (Haute-Vienne - SOC) publiée le 17/03/2005

M. Jean-Pierre Demerliat appelle l'attention de M. le ministre des solidarités, de la santé et de la famille sur les inquiétudes que suscite la proposition de la Commission nationale des études médicales (CNEM) de réduire le nombre de postes d'internes de « santé publique ». Les professionnels de « santé publique » ont en effet appris récemment par voie de presse que le nombre de postes d'internes de « santé publique » offerts à l'examen classant national (ECN) 2005 serait réduit de 88 %, passant de 83 à 10. Peu connue du grand public - elle ne s'exerce pas au contact direct des patients -, cette spécialité contribue pourtant pleinement à la bonne santé du public. Les professionnels de « santé publique » sont formés pour prévenir, voire gérer, les crises sanitaires. Au sein des hôpitaux, ils s'emploient à lutter contre les infections nosocomiales, à assurer l'hémovigilance tout en améliorant la gestion budgétaire. Plusieurs études récentes soulignent qu'il faudrait un médecin de « santé publique » pour 20 000 habitants. A l'heure actuelle, ils seraient à peine un millier, ce qui est loin des 3 000 nécessaires. Une réduction du nombre de postes d'internes de « santé publique » aurait donc de graves conséquences sur la politique de santé publique en France. A l'heure où la prévention et la gestion des risques, la qualité des soins sont prétendument des priorités de l'action gouvernementale, il semble quelque peu paradoxal de vouloir diminuer le nombre de postes d'internes de « santé publique ». La Commission nationale des études médicales ne faisant qu'entériner la proposition de la direction générale de la santé, il souhaiterait donc savoir si celle-ci envisage de réexaminer la question avec les professionnels de « santé publique ».

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Transmise au Ministère de la santé et des solidarités


Réponse du Ministère de la santé et des solidarités publiée le 20/04/2006

Le ministre chargé de la santé est tout à fait conscient des besoins de la population en matière de santé publique. C'est pourquoi soixante-dix postes ont effectivement été ouverts dans cette discipline par arrêté du 25 mai 2005 fixant le nombre de postes offerts aux épreuves classantes nationales en médecine par interrégions et par disciplines, ainsi que leur répartition par subdivisions d'internat au titre de l'année universitaire 2005-2006 et publié au Journal officiel du 31 mai 2005. Ces soixante-dix postes ont tous été pourvus.

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