Question de M. HUMBERT Jean-François (Doubs - UMP) publiée le 18/03/2005

Question posée en séance publique le 17/03/2005

M. Jean-François Humbert. Ma question s'adresse à M. le ministre de la jeunesse, des sports et de la vie associative.

Monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs les ministres, mes chers collègues, au-delà de Paris, c'est la France entière qui se mobilise depuis plusieurs semaines dans l'espoir d'accueillir les jeux Olympiques et Paralympiques en 2012.

Un sondage récent nous indique que ce sont plus de 85 % de nos concitoyens qui soutiennent notre candidature. Cela confirme les propos de M. le Président de la République devant la délégation du comité d'évaluation du Comité international olympique, le CIO, qui signifiait « l'engagement de la France et des Français ».

Cet enthousiasme a marqué les membres de la délégation du CIO puisque, à l'issue des quatre journées de travail et de visite, sa présidente a souligné qu'ils l'avaient ressenti dans le métro, dans le stade et au sein du comité de candidature.

La qualité du dossier parisien est évidente, mais la marche est encore longue jusqu'au 6 juillet, date de désignation de la ville organisatrice.

Aussi, monsieur le ministre, pouvez-vous nous dire, d'une part, quels enseignements vous tirez, quelles perspectives vous dégagez de cette semaine d'évaluation et, d'autre part, quelles initiatives vous lancerez avec le comité de candidature pour maintenir le souffle olympique animant notre pays et permettre la montée en puissance de notre candidature jusqu'au franchissement - que j'espère victorieux - de la ligne d'arrivée, en juillet prochain ?

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Réponse du Ministère de la jeunesse, des sports et de la vie associative publiée le 18/03/2005

Réponse apportée en séance publique le 17/03/2005

M. Jean-François Lamour, ministre de la jeunesse, des sports et de la vie associative. Monsieur le président, mesdames et messieurs les sénateurs, effectivement, la candidature française vient de vivre une étape importante qui était nécessaire, mais, vous l'avez compris, non suffisante pour convaincre les membres du Comité international olympique de notre détermination à organiser les jeux Olympiques et Paralympiques. Nous avions trois objectifs lors de cette visite. Le premier était de démontrer que notre concept était bon : un village au centre de Paris, des événements sportifs pour près de 80 % d'entre eux à moins de dix minutes de ce village, un concept des jeux créé, conçu par les athlètes pour les athlètes. M. René-Pierre Signé. C'est depuis qu'il y a un bon maire de Paris ! M. Jean-François Lamour, ministre. Le deuxième objectif était de montrer l'existence d'un consensus politique autour de la candidature. Le maire de Paris et le président de la région ont été pratiquement tout le temps présents face à la commission, mais le Premier ministre ainsi que le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, le ministre de l'intérieur, le ministre des affaires étrangères et le ministre des transports ont « planché » devant la commission pour exprimer l'engagement sans retenue du Gouvernement en faveur de cette candidature. (Applaudissements sur les travées de l'UMP.) Il s'agit d'une grande première ; ce n'était par exemple pas arrivé lors de la candidature de Paris aux jeux Olympiques de 2008. M. René-Pierre Signé. Et le maire de Paris ? M. Jean-François Lamour, ministre. Le troisième objectif était la mobilisation. Vous l'avez rappelé, 85 % des Français sont partisans de cette candidature et l'accompagnent. C'est beaucoup, mais ce n'est pas suffisant. Il faut poursuivre notre effort. Monsieur le président, je sais par exemple qu'à Vittel l'ensemble des équipements sportifs est aux couleurs de Paris 2012 et que, sur l'ensemble du territoire français, chaque ville, chaque commune s'est approprié ce projet olympique, l'a décliné et fait en sorte de mobiliser ses clubs pour accompagner cette candidature. Il nous reste maintenant quatre mois pour préparer ce que j'appelle le « grand oral » devant les membres du CIO à Singapour, le 6 juillet prochain, pour affiner notre dossier et, surtout, quatre mois pour continuer à mobiliser la population française. Je ne vous le cache pas, mesdames et messieurs les sénateurs, je compte sur vous pour que, au-delà de Paris et de l'Ile-de-France,... M. René-Pierre Signé. Et Delanoë ? Et le maire de Paris ? M. Jean-Marc Todeschini. Il ne faut pas faire de la « récup » ! M. Jean-François Lamour, ministre. ... le territoire national accompagne ce qui serait une formidable opportunité pour notre pays. Pour conclure, monsieur le président, je citerai un chiffre. Si notre candidature était retenue, quatre millions supplémentaires de Français pratiqueraient une discipline sportive à l'issue des jeux. Vous en conviendrez, en termes de sociabilité, de santé, voilà un objectif que nous devons atteindre ensemble !

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