Question de M. VIDAL Marcel (Hérault - SOC) publiée le 13/01/2005
M. Marcel Vidal attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et de la ruralité sur la nécessité de défendre les intérêts de la filière oléicole et de développer auprès du public l'image de l'huile d'olive tant pour ses qualités nutritionnelles que gustatives, et pour la richesse de ses saveurs. Alors que l'oléiculture française se caractérise par une production de qualité, sa place reste extrêmement modeste sur le marché de l'huile d'olive. Il s'agit désormais de donner les moyens à ce secteur d'être compétitif sur le marché européen et mondial en pérennisant les programmes de plantation et de restructuration et en soutenant la filière par le biais d'actions qui permettraient d'augmenter les volumes produits et de trouver de nouveaux débouchés. Aussi, dans cette optique, il lui demande la politique qu'il entend engager pour conforter le développement de cette filière.
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Réponse du Ministère de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et de la ruralité publiée le 05/05/2005
Le secteur oléicole s'inscrit dans la réforme de la politique agricole commune, issue de l'accord de Luxembourg du 26 juin 2003. Ainsi, une partie de l'aide à l'huile d'olive sera introduite dans le paiement unique aux exploitations. Pour le reste, la possibilité a été donnée aux pays producteurs d'huile d'olive d'octroyer aux oléiculteurs une aide à titre de contribution à l'entretien des oliveraies présentant une valeur environnementale ou sociale. Le secteur oléicole est important par sa contribution essentielle à l'économie et au renforcement des exploitations agricoles de certaines régions, par le développement d'une production de qualité, pour son rôle dans le maintien des paysages traditionnels et dans la prévention des incendies de certains massifs en utilisant les oliviers comme coupures vertes. Pour prendre en compte ces éléments, la France a fait le choix d'utiliser le montant maximal pour cette nouvelle aide aux oliveraies, soit 40 % du montant de référence attribué au secteur. Ce montant a, de plus, été réévalué à l'issue des négociations, pour tenir compte du potentiel de production des 3 500 hectares d'oliviers que la France avait été autorisée à planter. Le montant de l'enveloppe utilisée pour l'aide aux oliveraies présentant un intérêt environnemental s'élèvera ainsi à 2,11 millions d'euros, dont 860 000 euros pour les nouvelles plantations. Cette aide sera mise en place à partir du 1er janvier 2006. Elle constitue une réelle opportunité pour dynamiser l'oléiculture qui joue un rôle essentiel dans ces zones de production. Par ailleurs, la France a fait le choix de valoriser la qualité et la typicité des produits par le biais des appellations d'origine. Ainsi, dix appellations d'origine contrôlée (AOC) portant sur les produits « olives » et « huiles d'olive » sont aujourd'hui reconnues. Leur demande de reconnaissance en appellation d'origine protégée (AOP) a été déjà acceptée pour certaines au niveau communautaire, d'autres sont en cours. Enfin, le plan de rénovation oléicole, financé par l'Office national interprofessionnel des oléagineux, protéagineux et cultures textiles (ONIOL) a mobilisé, depuis 1999, près de 6 millions d'euros pour développer des vergers, moderniser des moulins, renforcer la compétitivité des entreprises, la promotion et la qualité des produits, ainsi que la recherche expérimentation. Compte tenu du potentiel de production lié à l'augmentation de surfaces, l'accent est mis actuellement sur la promotion et la commercialisation. Une étude de marché sur l'huile d'olive française, financée par l'ONIOL, a été effectuée. Ses conclusions ont pu pleinement servir les intérêts de la profession et ont donné lieu au lancement du logo huile d'olive de France.
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