Question de M. RENAR Ivan (Nord - CRC) publiée le 16/12/2004

M. Ivan Renar attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la place réservée aux enseignements des langues anciennes au sein du système éducatif public. Il apparaît en effet que l'enseignement du grec et du latin, actuellement optionnel, est fortement menacé par les baisses successives de dotations horaires, la mise en concurrence avec de nouvelles options présumées plus utiles à court terme. Faute de références aux langues anciennes, les disciplines littéraires sont vouées à être enseignées de manière parcellaire, voire superficielle. Il n'est alors pas surprenant de constater qu'un nombre croissant d'élèves méconnaissent la langue française. Alors que les parlementaires seront bientôt amenés à se prononcer sur la loi d'orientation sur l'avenir de l'école, il lui demande de lui préciser les mesures qu'il compte prendre afin de remédier à cette situation afin que la majorité des élèves puissent accéder aux fondements de la culture nationale.

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Réponse du Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche publiée le 13/01/2005

Les langues anciennes ont une place importante dans la formation intellectuelle des élèves, notamment au collège. Tout d'abord, l'enseignement facultatif du latin, dispensé à partir de la classe de cinquième, a vocation à être poursuivi sur l'ensemble de la scolarité au collège. Quant à l'enseignement du grec, qui est proposé à partir de la classe de troisième, il suscite l'intérêt des élèves, puisqu'on observe une augmentation régulière des effectifs de collégiens qui le choisissent. Les horaires actuels d'enseignement sont maintenus. Toutefois, s'agissant de la classe de troisième, l'arrêté du 2 juillet 2004 relatif à l'organisation des enseignements du cycle d'orientation, applicable à partir de la rentrée scolaire 2005-2006, confirme la possibilité pour les élèves de suivre à la fois un enseignement de grec et de latin, dans la mesure des capacités des collèges. Par ailleurs, il est également possible de proposer un enseignement de latin en classe de cinquième et un enseignement de grec en classe de troisième aux élèves des classes dites " bilangues ", mises en place à titre expérimental, conformément aux dispositions de la circulaire de préparation de la rentrée 2004 n° 2004-015 du 27 janvier 2004. Les itinéraires de découverte, inscrits dans les horaires du cycle central, offrent une opportunité de dynamiser l'enseignement du latin, plus particulièrement en classe de quatrième. En effet, la classe de cinquième permet une initiation à la langue et à la civilisation latines sur laquelle peuvent s'appuyer, en quatrième, les équipes désireuses de construire un IDD. Si le latin peut s'allier à toutes les disciplines, celles relevant des domaines des arts, des humanités et des langues et civilisations semblent plus propices à offrir des entrées communes. En ce qui concerne le lycée, il a été décidé d'augmenter le coefficient des épreuves de langues anciennes au baccalauréat, à compter de la session 2006. Enfin, un concours spécifique aux langues anciennes destiné à valoriser ces enseignements en mettant en exergue leur modernité est proposé cette année aux élèves de troisième, seconde et première. Ce concours, intitulé " langue et culture de l'Antiquité gréco-latine ", a pour thème dans sa première édition " mythes et réalités : figures du conquérant et du héros ". Les élèves sont invités à concevoir une réalisation collective et pluridisciplinaire, ayant pour sujet une ou des figures historiques devenues mythiques. Cette réalisation doit conjuguer les dimensions linguistique, iconographique et sonore. Ses modalités sont définies sur le site www.eduscol.gouv.fr.

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