Question de M. MUZEAU Roland (Hauts-de-Seine - CRC) publiée le 02/12/2004
M. Roland Muzeau appelle l'attention de M. le ministre des solidarités, de la santé et de la famille sur les risques d'effondrement de la pratique chirurgicale des dermatologues de ville et les conséquences sanitaires graves, économiques et. sociales que cela représente. Chaque année, quelque trois mille dermatologues reçoivent onze millions de Français dans leur cabinet pour une consultation ou des actes de chirurgie et détectent et traitent ainsi au moins soixante-dix mille cancers de la peau. La tarification de ces actes médicaux, dont l'" exérèse suture ", non revalorisée depuis quinze ans baisserait d'environ 25 % si le projet actuel de nouvelle nomenclature des actes médicaux devait s'appliquer. Les professionnels de santé concernés craignent dans ces conditions de devoir orienter leur activité vers la seule consultation au détriment de la chirurgie. Ils considèrent légitimement que ce transfert d'activité vers l'hôpital retardera la prise en charge des patients qui développeront des pathologies plus graves également plus coûteuses pour l'assurance maladie. Eu égard à ces enjeux sociaux et de santé publique majeurs, il lui demande de s'assurer que la nouvelle nomenclature des actes médicaux n'entrave pas le dispositif de dépistage et de traitement précoce des cancers de la peau.
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Réponse du Ministère des solidarités, de la santé et de la famille publiée le 26/05/2005
La classification commune des actes médicaux (CCAM), qui constitue la réforme des actes techniques des médecins et qui fait partie intégrante de la liste des actes et prestations pris en charge ou remboursés par l'assurance maladie, a été mise en oeuvre au 31 mars 2005, à la suite de la décision d'inscription de l'Union nationale des caisses d'assurance maladie (UNCAM) du 11 mars 2005 et de l'arrêté d'approbation de l'avenant tarifaire du 21 mars 2005. Conformément aux dispositions de l'article L. 162-1-7 du code de la sécurité sociale, la tarification de chacun des actes et prestations de cette CCAM a été établie dans le respect des règles de hiérarchisation déterminées par la commission de hiérarchisation des actes et prestations dans sa séance du 8 mars 2005. Ces règles sont les suivantes : un tarif de référence égal au coefficient de l'acte en nomenclature générale des actes professionnels (NGAP), multiplié par la valeur de la lettre clé correspondante. Un tel tarif est l'assurance qu'aucun acte technique n'est dévalorisé du fait de la mise en oeuvre de la CCAM ; un taux de revalorisation égal à 33 % pour ceux des actes techniques qui devaient gagner à cette mise en oeuvre. Ces règles s'appliquent notamment aux actes réalisés par les dermatologues, telles l'exérèse de lésion superficielle de la peau par excision d'une zone sous-cutanée de moins de 5 cm² dont la cotation en NGAP était égale à 41,80 euros et dont la tarification en CCAM est égale à 45,98 euros, ou l'exérèse de lésion superficielle de la peau par excision d'une zone sous-cutanée de 5 cm² à 10 cm² dont la cotation en NGAP était égale à 62,70 euros et dont la tarification en CCAM reste à la même valeur, étant précisé que les délimitations en superficie ne sont pas les mêmes en NGAP et en CCAM.
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